Commençons par une vérité brute : l’amour n’existe pas. Il n’a jamais existé. C’est une fable douce pour les insomniaques, une embuscade tendre, une invention marketing vendue avec la Saint-Valentin et deux coupes de prosecco tiède. Le genre de mythe qu’on t’inocule dès la maternelle avec Cendrillon, puis qu’on te réchauffe dans des comédies romantiques où Ryan Gosling mouille une chemise pour faire croire qu’un mec peut changer par amour (spoiler alert : il ne changera pas).
Mais alors, si l’amour est un mirage, pourquoi on continue tous, à moitié sobres ou complètement torchés, de le chercher dans les recoins sombres des applis de rencontre, sur le tchat de Smail ou dans les yeux humides d’un(e) inconnu(e) croisé(e) entre deux rames de métro ? Pourquoi est-ce que t’es encore sur Smail, ou ailleurs, à envoyer des “salut ça va ?” comme des bouteilles à la mer ?
Parce qu’on est foutus. Et c’est beau.
Une arnaque émotionnelle bien ficelée
L’amour, c’est un concept nébuleux, indéfinissable. Un mot trop court pour contenir tout ce qu’on met dedans : jalousie, euphorie, dépendance, connivence, drames, frites partagées à 3h du matin. Et pourtant, on l’idéalise, on le sanctifie, on lui construit des chansons nulles, des films chiants, des mariages ruineux. Alors qu’au fond, l’amour, c’est souvent un mauvais timing avec la bonne personne, ou pire, un bon moment avec la mauvaise.
Mais bon. Le cœur n’a jamais été un organe intelligent. Il bat bêtement, s’emballe pour des gens qui ne nous regardent même pas, et ignore ceux qui nous aiment en silence, comme des plantes en pot.
Pourtant, on persiste
C’est là toute la tragédie humaine : on sait que c’est foireux, mais on y retourne. Comme les gens qui achètent encore des tickets à gratter malgré 15 ans de défaite. Parce qu’il suffit d’une fois. Une seule. Une nuit où les messages s’enchaînent, fluides, brillants, presque magiques. Une voix qui te fait l’effet d’un vieux vin. Un rire qui claque comme un feu d’artifice dans ta cage thoracique.
Et tu te surprends à y croire. À penser que cette fois, peut-être, ce n’est pas une illusion.
Smail, le vestige numérique de cette foi débile
C’est ça, Smail. Un tchat gratuit, sans fioritures, sans faux-semblants. C’est un tchat sans recherche particulière mais qui peut aussi très vite devenir la foire de l’amour 2.0 où les cœurs cabossés viennent balancer quelques lignes, au cas où. C’est pas l’Éden, non. C’est pas Meetic non plus.
Non, ici c’est plus brut, plus vrai, plus bizarre parfois. On s’y croise à n’importe quelle heure, on y balance des confidences dans l’espoir qu’une oreille curieuse veuille bien écouter. On rigole. On tente des jeux de mots douteux. On se rate. On recommence.
Et mine de rien, il y a de l’amour là-dedans. Pas celui des romans, non. Pas celui qui te fait écrire des poèmes en buvant du thé. Plutôt un amour artisanal, imparfait, fait de fautes de frappe, de rires gênés et de petites espérances.
En conclusion : l’amour n’existe pas. Mais le manque, si.
Et c’est peut-être ça, le cœur du problème. Ce n’est pas qu’on croit en l’amour. C’est qu’on déteste ne pas être aimés. On est tous des mômes en pyjama, perdus dans le noir, qui cherchent une main à attraper.
Alors même si l’amour n’existe pas, on se connecte. On essaie. Encore. Parce qu’au bout du câble, parfois, il y a quelqu’un qui tape :
“T’es encore là ? Moi aussi j’arrive pas à dormir.”
Et là, pendant deux minutes… on y croit. Et on a raison d’y croire… car sur Smail, il y en a eu des belles rencontres et de belles histoires.
Tu veux en discuter avec quelqu’un qui comprend ? Qui doute, comme toi ?
Connecte-toi sur le tchat gratuit où on essaie d’aimer, même si on n’y croit plus trop. Parce qu’entre deux désillusions… il reste l’envie.

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