ahmedlivre

Adieux a la mer

il y a 4 ans
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ahmedlivre il y a 4 ans

Murmure autour de ma nacelle ,
Douce mer dont les flots cheris ,
Ainsi qu'une amante fidele ,
Jettent une plainte eternelle
Sur ces poetiques debris .

Que j'aime a flotter sur ton onde .
A l'heure ou du haut du rocher
L'oranger , la vigne feconde ,
Versent sur ta vague profonde
Une ombre propice au nocher !

Souvent , dans ma barque sans rame ,
Me confiant a ton amour ,
Comme pour assoupir mon ame ,
Je ferme au branle de ta lame
Mes regards fatigues du jour .

Comme un coursier souple et docile
Dont on laisse flotter le mors ,
Toujours , vers quelque frais asile ,
Tu pousses ma barque fragile
Avec l'ecume de tes bords .

Ah ! Berce , berce , berce encore ,
Berce pour la derniere fois ,
Berce cet enfant qui t'adore ,
Et qui depuis sa tendre aurore
N'a reve que l'onde et les bois !

Le dieu qui decora le monde
De ton element gracieux ,
Afin qu'ici tout se reponde ,
Fit les cieux pour briller sur l'onde ,
L'onde pour reflechir les cieux .

Aussi pur que dans ma paupiere ,
Le jour penetre ton flot pur ,
Et dans ta brillante carriere
Tu sembles rouler la lumiere
Avec tes flots d'or et d'azur .

Aussi libre que la pensee ,
Tu brises le vaisseau des rois ,
Et dans ta colere insensee ,
Fidele au dieu qui t'a lancee ,
Tu ne t'arretes qu'a sa voix .

De l'infini sublime image ,
De flots en flots l'oeil emporte
Te suit en vain de plage en plage ,
L'esprit cherche en vain ton rivage ,
Comme ceux de l'eternite .

Ta voix majestueuse et douce
Fait trembler l'echo de tes bords ,
Ou sur l'herbe qui te repousse ,
Comme le zephyr dans la mousse ,
Murmure de mourants accords .

Que je t'aime , o vague assouplie ,
Quand , sous mon timide vaisseau ,
Comme un geant qui s'humilie ,
Sous ce vain poids l'onde qui plie
Me creuse un liquide berceau .

Que je t'aime quand , le zephire
Endormi dans tes antres frais ,
Ton rivage semble sourire
De voir dans ton sein qu'il admire
Flotter l'ombre de ses forets !

Que je t'aime quand sur ma poupe
Des festons de mille couleurs ,
Pendant au vent qui les decoupe ,
Tu couronnent comme une coupe
Dont les bords sont voiles de fleurs !

Qu'il est doux , quand le vent caresse
Ton sein mollement agite ,
De voir , sous ma main qui la presse ,
Ta vague , qui s'enfle et s'abaisse
Comme le sein de la beaute !

Viens , a ma barque fugitive
Viens donner le baiser d'adieux ;
Roule autour une voix plaintive ,
Et de l'ecume de ta rive
Mouille encor mon front et mes yeux .

Laisse sur ta plaine mobile
Flotter ma nacelle a son gre ,
Ou sous l'antre de la sibylle ,
Ou sur le tombeau de virgile :
Chacun de tes flots m'est sacre .

Partout , sur ta rive cherie ,
Ou l'amour eveilla mon coeur ,
Mon ame , a sa vue attendrie ,
Trouve un asile , une patrie ,
Et des debris de son bonheur ,

Flotte au hasard : sur quelque plage
Que tu me fasses deriver ,
Chaque flot m'apporte une image ;
Chaque rocher de ton rivage
Me fait souvenir ou rever...

Photo de arthur_rambo
arthur_rambo il y a 4 ans

Citation de ahmedlivre Murmure autour de ma nacelle ,
Douce mer dont les flots cheris ,
Ainsi qu'une amante fidele ,
Jettent une plainte eternelle
Sur ces poetiques debris .

Que j'aime a flotter sur ton onde .
A l'heure ou du haut du rocher
L'oranger , la vigne feconde ,
Versent sur ta vague profonde
Une ombre propice au nocher !

Souvent , dans ma barque sans rame ,
Me confiant a ton amour ,
Comme pour assoupir mon ame ,
Je ferme au branle de ta lame
Mes regards fatigues du jour .

Comme un coursier souple et docile
Dont on laisse flotter le mors ,
Toujours , vers quelque frais asile ,
Tu pousses ma barque fragile
Avec l'ecume de tes bords .

Ah ! Berce , berce , berce encore ,
Berce pour la derniere fois ,
Berce cet enfant qui t'adore ,
Et qui depuis sa tendre aurore
N'a reve que l'onde et les bois !

Le dieu qui decora le monde
De ton element gracieux ,
Afin qu'ici tout se reponde ,
Fit les cieux pour briller sur l'onde ,
L'onde pour reflechir les cieux .

Aussi pur que dans ma paupiere ,
Le jour penetre ton flot pur ,
Et dans ta brillante carriere
Tu sembles rouler la lumiere
Avec tes flots d'or et d'azur .

Aussi libre que la pensee ,
Tu brises le vaisseau des rois ,
Et dans ta colere insensee ,
Fidele au dieu qui t'a lancee ,
Tu ne t'arretes qu'a sa voix .

De l'infini sublime image ,
De flots en flots l'oeil emporte
Te suit en vain de plage en plage ,
L'esprit cherche en vain ton rivage ,
Comme ceux de l'eternite .

Ta voix majestueuse et douce
Fait trembler l'echo de tes bords ,
Ou sur l'herbe qui te repousse ,
Comme le zephyr dans la mousse ,
Murmure de mourants accords .

Que je t'aime , o vague assouplie ,
Quand , sous mon timide vaisseau ,
Comme un geant qui s'humilie ,
Sous ce vain poids l'onde qui plie
Me creuse un liquide berceau .

Que je t'aime quand , le zephire
Endormi dans tes antres frais ,
Ton rivage semble sourire
De voir dans ton sein qu'il admire
Flotter l'ombre de ses forets !

Que je t'aime quand sur ma poupe
Des festons de mille couleurs ,
Pendant au vent qui les decoupe ,
Tu couronnent comme une coupe
Dont les bords sont voiles de fleurs !

Qu'il est doux , quand le vent caresse
Ton sein mollement agite ,
De voir , sous ma main qui la presse ,
Ta vague , qui s'enfle et s'abaisse
Comme le sein de la beaute !

Viens , a ma barque fugitive
Viens donner le baiser d'adieux ;
Roule autour une voix plaintive ,
Et de l'ecume de ta rive
Mouille encor mon front et mes yeux .

Laisse sur ta plaine mobile
Flotter ma nacelle a son gre ,
Ou sous l'antre de la sibylle ,
Ou sur le tombeau de virgile :
Chacun de tes flots m'est sacre .

Partout , sur ta rive cherie ,
Ou l'amour eveilla mon coeur ,
Mon ame , a sa vue attendrie ,
Trouve un asile , une patrie ,
Et des debris de son bonheur ,

Flotte au hasard : sur quelque plage
Que tu me fasses deriver ,
Chaque flot m'apporte une image ;
Chaque rocher de ton rivage
Me fait souvenir ou rever...


On sent bien cette âme sensible ..

qui t'habite..

mais serait il ...

trop demandé...

toi qui quand..

hi han..!!

t’appropries un texte..

d'en citer l'auteur..?

Modifié il y a 4 ans, le dimanche 29 mars 2020 à 03:36

Photo de peyrac75
peyrac75 il y a 4 ans

Citation de arthur_rambo On sent bien cette âme sensible ..

qui t'habite..

mais serait il ...

trop demandé...

toi qui quand..

hi han..!!

t’appropries un texte..

d'en citer l'auteur..?


souviens toi...il y a 40 ans

les poètes Français au programme de terminal..

Tout le monde a lu Lamartine ....

Du moins...j’espère

Photo de alex_tremblay
alex_tremblay (clôturé) il y a 4 ans

Cé cool ca ahmedlivre :):):) ca vient de toi bravo :):):)

Photo de morganna
morganna il y a 4 ans

Et elle me berce et s'empare
Celle dont le chant désempare,
Fruit de l'aube et de la nuit
Qui pleure au-delà l'usufruit
D'une terre qui fut naguère
Berceau de l'homme, pauvre hère.

Elle me tente et me pourchasse
De ses reflets argent sans traces,
Elle m'invite dans un sourire
Se plaint au sein de ses soupirs,
Tel Hécate dans sa fière posture
Crée elle même passé et futur.

Elle subjugue et elle inspire,
De ses bleus nommés désirs,
Vêt de son manteau verdâtre,
Nourrit de son écume blanchâtre,
L'oiseau qui se pose gracieux,
L'égaré qui se voudrait audacieux.

Au matin je l'ai caressée, humée,
Fière femme, parfums de quiété,
D'un regard, enivré de ses rires,
Glacé par la fureur de ses ires,
Elle me protège de ses murs,
Me berce de ses murmures.

Elle est un monde et un enfer,
Elle est une soeur, une mère,
Elle est le repos de l'âme
Là où l'homme condamne,
Elle est le souffle de vie
Dans un coeur qui s'affaiblit.


Participants

Photo de ahmedlivre Photo de arthur_rambo Photo de peyrac75 Photo de morganna