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Partis politiques et candidats aux élections

il y a 4 heures
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Tribunal de l’Histoire – Acte d’accusation - Lisez ceci avant de continuer à croire aux politiciens.

Si vous soutenez encore des politiciens, si vous défendez encore des partis, si vous pensez qu’« ils font ce qu’ils peuvent », alors il faut le dire sans détour : vous êtes bernés. Non par manque d’intelligence, mais parce que l’on vous trompe méthodiquement. Des discours bien écrits, des visages rassurants, des regards travaillés devant les caméras, des indignations jouées à la perfection : tout est fait pour vous endormir. On vous parle avec de beaux mots pendant qu’on vous vide les poches. On vous regarde droit dans les yeux pendant qu’on vote contre vous. On vous promet pendant la campagne, puis on vous sacrifie une fois élus.

Ce que vous voyez à la télévision, sur les réseaux sociaux, dans les meetings, n’est pas le pouvoir. C’est une mise en scène. Un théâtre politique où les acteurs changent de costume mais jamais de rôle. Pendant que vous croyez encore à la sincérité d’un discours, à la fermeté d’un ton, à la colère d’un regard, les décisions réelles sont déjà prises — contre vous.

Depuis des décennies, les partis politiques prétendent incarner la voix du peuple. Ils se présentent comme des alternatives, des ruptures, des recours. Ils promettent la protection des citoyens, la défense de la Nation, la justice sociale, la souveraineté populaire. À chaque élection, le rituel est le même : slogans calibrés, postures de courage, indignations de façade. Et à chaque fois, le résultat est identique : une fois élus, ils se fondent dans le même moule, siègent dans le même hémicycle, votent les mêmes lois, se taisent face aux mêmes injustices, et trahissent les mêmes électeurs.

Cette trahison n’est plus une dérive. Elle constitue une forfaiture politique permanente. La séparation des pouvoirs, principe fondamental censé protéger le peuple contre l’arbitraire, a été méthodiquement détruite. Les députés issus du même parti que le président ou le gouvernement ne contrôlent plus l’exécutif : ils lui obéissent. Ils votent ce qu’on leur impose, valident les budgets qu’on leur dicte, couvrent les abus au nom de la discipline partisane. L’Assemblée nationale n’est plus un contre-pouvoir ; elle est devenue l’outil docile d’un exécutif hors de contrôle.

Qu’ils se réclament de la droite, de la gauche ou d’un prétendu « ni-ni », tous participent à ce système fermé et verrouillé, dont la finalité n’est plus le service de la Nation mais la préservation de carrières politiques. Les députés ne sont plus les mandataires du peuple : ils en sont devenus les gestionnaires froids, parfois méprisants, souvent indifférents, toujours solidaires entre eux lorsqu’il s’agit de préserver leurs privilèges.

Le mensonge est visible à l’œil nu. Sur les plateaux de télévision et les réseaux sociaux, les mêmes figures se posent en défenseurs du peuple, en opposants déterminés au système. Mais une fois dans l’hémicycle, tout disparaît. Les absences explosent, les votes s’alignent, les abstentions remplacent les engagements, et le silence devient la règle dès qu’il s’agit de protéger réellement les citoyens contre l’État, la finance ou les intérêts supranationaux.

L’exemple de Jordan Bardella illustre cette mécanique. À l’extérieur, un discours ferme, calibré pour capter la fatigue et la détresse populaires. À l’intérieur, une normalisation rapide, une intégration complète au jeu parlementaire, et une incapacité — ou un refus — d’agir là où tout se joue : les votes, les lois, les budgets, les traités, les renoncements. Le peuple sert de ressource électorale, jamais de boussole politique.

Mais la responsabilité est générale. La majorité présidentielle, derrière Emmanuel Macron, a institutionnalisé le passage en force, l’écrasement du Parlement et le mépris du débat démocratique. À gauche, Jean-Luc Mélenchon et ses alliés dénoncent le système par le verbe mais laissent passer l’essentiel lorsqu’il s’agit de bloquer réellement les décisions destructrices. À droite et à l’extrême droite, Marine Le Pen prospère sur la colère populaire tout en s’intégrant parfaitement à l’ordre institutionnel qu’elle prétend combattre. Les socialistes, les écologistes, les centristes et leurs satellites complètent ce théâtre d’ombres : des promesses différentes, une même soumission finale.

Pendant qu’ils jouent ce rôle, les Français paient. Ce ne sont pas des abstractions. Ce sont des vies. Des saisies qui tombent. Des expulsions exécutées. Des familles mises à la rue, parfois avec des enfants, sous couvert de légalité administrative. Des travailleurs qui ne s’en sortent plus malgré le travail. Des indépendants étranglés. Des fins de mois impossibles. Des dettes qui s’accumulent. Des huissiers à la porte. La peur comme quotidien.

Il y a aussi les suicides — silencieux, invisibles, jamais assumés politiquement. Des femmes et des hommes broyés par les charges, la pression fiscale, les normes, la peur de perdre leur logement, leur ferme, leur dignité. Chaque loi votée sans conscience, chaque budget antisocial, chaque traité signé contre l’intérêt national a une traduction humaine directe : l’angoisse, la honte, la détresse, parfois la mort.

Dans les campagnes, des accords comme le Mercosur livrent les paysans à une concurrence déloyale et à une destruction programmée. Les abattages massifs de troupeaux, imposés au nom de logiques technocratiques ou commerciales, achèvent des familles entières, détruisent des générations de travail, provoquent des drames humains dont les responsables politiques détournent le regard. Le silence parlementaire vaut complicité.

Et pourtant, malgré cette réalité, beaucoup continuent d’y croire. Beaucoup continuent de défendre ces politiciens, de leur prêter de bonnes intentions, de voter encore pour ceux qui votent leur appauvrissement, leur expulsion, leur ruine. C’est la victoire la plus perverse du système : faire aimer ses bourreaux à ceux qu’il écrase.

Il faut le dire clairement : la politique telle qu’elle existe aujourd’hui est devenue structurellement hostile au peuple. Il ne s’agit plus de l’améliorer, ni de changer de parti, ni d’attendre une alternance factice. Il s’agit de rompre, de désacraliser la politique, de refuser cette religion électorale qui transforme la souffrance sociale en variable budgétaire.
Le Tribunal de l’Histoire retiendra.

Il ne retiendra ni les plateaux télé, ni les slogans, ni les regards bien cadrés. Il retiendra les votes, les silences, les renoncements, et leurs conséquences humaines : saisies, expulsions, ruines, suicides, vies brisées. Cette responsabilité est historique. Elle ne sera effacée ni par des discours tardifs ni par des repentirs de circonstance.

Ce texte n’appelle pas à la violence. Il appelle à la lucidité, à la rupture morale, à la fin de la soumission mentale. Tant que les Français continueront de croire aux beaux discours, aux jolis regards et aux postures de courage, ils continueront d’en payer le prix — dans leur logement, dans leur travail, dans leur dignité, parfois dans leur vie.

Sortir de cette illusion n’est pas un danger pour la démocratie. C’est désormais une nécessité vitale.


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