morganna

Petite leçon de poésie pour les illettrés...

il y a 7 ans
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morganna il y a 7 ans

( j'mets la définition du mot... au cas que certains s'arrêteraient à la première ligne du dico : analphabète )

Illettré : dérivé de littera "lettre "
sign : qui manque de culture, spécialement de culture littéraire.

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morganna il y a 7 ans

Art poétique

De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l’Impair
Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n’ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l’Indécis au Précis se joint.

C’est des beaux yeux derrière des voiles,
C’est le grand jour tremblant de midi,
C’est, par un ciel d’automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L’Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l’Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l’éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d’énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l’on n’y veille, elle ira jusqu’où ?

Ô qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d’un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée
Vers d’autres cieux à d’autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Éparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym…
Et tout le reste est littérature.

Verlaine

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mephilto il y a 7 ans

Que faire ?

Photo de arsinoe
arsinoe (clôturé) il y a 7 ans

Citation de "morganna"( j'mets la définition du mot... au cas que certains s'arrêteraient à la première ligne du dico : analphabète )

Illettré : dérivé de littera "lettre "
sign : qui manque de culture, spécialement de culture littéraire.


Tu as toujours ton dictionnaire à ton chevet ?

Photo de arsinoe
arsinoe (clôturé) il y a 7 ans

Citation de "mephilto"Que faire ?

Rien, il faut la laisser rêver.

Photo de mephilto
mephilto il y a 7 ans

Citation de "arsinoe"Citation de "mephilto"Que faire ?

Rien, il faut la laisser rêver.


Qu'elle rêve, ça ne me dérange pas, qu'elle écrive, haaa non, c'est vraiment trop moche et stupide!

Photo de arsinoe
arsinoe (clôturé) il y a 7 ans

Citation de "mephilto"Citation de "arsinoe"Citation de "mephilto"Que faire ?

Rien, il faut la laisser rêver.


Qu'elle rêve, ça ne me dérange pas, qu'elle écrive, haaa non, c'est vraiment trop moche et stupide!


tu n'es pas obligé de lire...

Photo de morganna
morganna il y a 7 ans

Citation de "arsinoe"Citation de "morganna"( j'mets la définition du mot... au cas que certains s'arrêteraient à la première ligne du dico : analphabète )

Illettré : dérivé de littera "lettre "
sign : qui manque de culture, spécialement de culture littéraire.


Tu as toujours ton dictionnaire à ton chevet ?


il t'en faudrait 1 toi. cadeau de noël ?

Photo de morganna
morganna il y a 7 ans

Citation de "mephilto"Citation de "arsinoe"Citation de "mephilto"Que faire ?

Rien, il faut la laisser rêver.


Qu'elle rêve, ça ne me dérange pas, qu'elle écrive, haaa non, c'est vraiment trop moche et stupide!


illettré est bien le mot pour toi....

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morganna il y a 7 ans

Toast funèbre


Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème !

Salut de la démence et libation blême,
Ne crois pas qu’au magique espoir du corridor
J’offre ma coupe vide où souffre un monstre d’or !
Ton apparition ne va pas me suffire :
Car je t’ai mis, moi-même, en un lieu de porphyre.
Le rite est pour les mains d’éteindre le flambeau
Contre le fer épais des portes du tombeau :
Et l’on ignore mal, élu pour notre fête
Très simple de chanter l’absence du poëte,
Que ce beau monument l’enferme tout entier :
Si ce n’est que la gloire ardente du métier,
Jusqu’à l’heure commune et vile de la cendre,
Par le carreau qu’allume un soir fier d’y descendre,
Retourne vers les feux du pur soleil mortel !

Magnifique, total et solitaire, tel
Tremble de s’exhaler le faux orgueil des hommes.
Cette foule hagarde ! elle annonce : Nous sommes
La triste opacité de nos spectres futurs !
Mais le blason des deuils épars sur de vains murs,
J’ai méprisé l’horreur lucide d’une larme,
Quand, sourd même à mon vers sacré qui ne l’alarme,
Quelqu’un de ces passants, fier, aveugle et muet,
Hôte de son linceul vague, se transmuait
En le vierge héros de l’attente posthume.
Vaste gouffre apporté dans l’amas de la brume
Par l’irascible vent des mots qu’il n’a pas dits,
Le néant à cet Homme aboli de jadis :
« Souvenir d’horizons, qu’est-ce, ô toi, que la Terre ? »
Hurle ce songe ; et, voix dont la clarté s’altère,
L’espace a pour jouet le cri : « Je ne sais pas ! »

Le Maître, par un œil profond, a, sur ses pas,
Apaisé de l’éden l’inquiète merveille
Dont le frisson final, dans sa voix seule, éveille
Pour la Rose et le Lis, le mystère d’un nom.
Est-il, de ce destin, rien qui demeure ? Non.
Ô vous tous ! oubliez une croyance sombre.
Le splendide génie éternel n’a pas d’ombre.
Moi, de votre désir soucieux, je veux voir,
À qui s’évanouit, hier, dans le devoir
Idéal que nous font les jardins de cet astre,
Survivre pour l’honneur du tranquille désastre
Une agitation solennelle par l’air
De paroles, pourpre ivre et grand calice clair,
Que, pluie et diamant, le regard diaphane
Resté-là sur ces fleurs dont nulle ne se fane,
Isole parmi l’heure et le rayon du jour !

C’est de nos vrais bosquets déjà tout le séjour,
Où le poëte pur a pour geste humble et large
De l’interdire au rêve, ennemi de sa charge :
Afin que le matin de son repos altier,
Quand la mort ancienne est comme pour Gautier
De n’ouvrir pas les yeux sacrés et de se taire,
Surgisse, de l’allée ornement tributaire,
Le sépulcre solide où gît tout ce qui nuit,
Et l’avare silence et la massive nuit.


Mallarmé

Photo de arsinoe
arsinoe (clôturé) il y a 7 ans

Citation de "morganna"Citation de "arsinoe"Citation de "morganna"( j'mets la définition du mot... au cas que certains s'arrêteraient à la première ligne du dico : analphabète )

Illettré : dérivé de littera "lettre "
sign : qui manque de culture, spécialement de culture littéraire.


Tu as toujours ton dictionnaire à ton chevet ?


il t'en faudrait 1 toi. cadeau de noël ?


Moi j'aime bien rester illettré.

Photo de morganna
morganna il y a 7 ans

Citation de "arsinoe"Citation de "morganna"Citation de "arsinoe"Citation de "morganna"( j'mets la définition du mot... au cas que certains s'arrêteraient à la première ligne du dico : analphabète )

Illettré : dérivé de littera "lettre "
sign : qui manque de culture, spécialement de culture littéraire.


Tu as toujours ton dictionnaire à ton chevet ?


il t'en faudrait 1 toi. cadeau de noël ?


Moi j'aime bien rester illettré.


j'avais cru remarquer oui

Photo de arsinoe
arsinoe (clôturé) il y a 7 ans

Citation de "morganna"Toast funèbre


Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème !

Salut de la démence et libation blême,
Ne crois pas qu’au magique espoir du corridor
J’offre ma coupe vide où souffre un monstre d’or !
Ton apparition ne va pas me suffire :
Car je t’ai mis, moi-même, en un lieu de porphyre.
Le rite est pour les mains d’éteindre le flambeau
Contre le fer épais des portes du tombeau :
Et l’on ignore mal, élu pour notre fête
Très simple de chanter l’absence du poëte,
Que ce beau monument l’enferme tout entier :
Si ce n’est que la gloire ardente du métier,
Jusqu’à l’heure commune et vile de la cendre,
Par le carreau qu’allume un soir fier d’y descendre,
Retourne vers les feux du pur soleil mortel !

Magnifique, total et solitaire, tel
Tremble de s’exhaler le faux orgueil des hommes.
Cette foule hagarde ! elle annonce : Nous sommes
La triste opacité de nos spectres futurs !
Mais le blason des deuils épars sur de vains murs,
J’ai méprisé l’horreur lucide d’une larme,
Quand, sourd même à mon vers sacré qui ne l’alarme,
Quelqu’un de ces passants, fier, aveugle et muet,
Hôte de son linceul vague, se transmuait
En le vierge héros de l’attente posthume.
Vaste gouffre apporté dans l’amas de la brume
Par l’irascible vent des mots qu’il n’a pas dits,
Le néant à cet Homme aboli de jadis :
« Souvenir d’horizons, qu’est-ce, ô toi, que la Terre ? »
Hurle ce songe ; et, voix dont la clarté s’altère,
L’espace a pour jouet le cri : « Je ne sais pas ! »

Le Maître, par un œil profond, a, sur ses pas,
Apaisé de l’éden l’inquiète merveille
Dont le frisson final, dans sa voix seule, éveille
Pour la Rose et le Lis, le mystère d’un nom.
Est-il, de ce destin, rien qui demeure ? Non.
Ô vous tous ! oubliez une croyance sombre.
Le splendide génie éternel n’a pas d’ombre.
Moi, de votre désir soucieux, je veux voir,
À qui s’évanouit, hier, dans le devoir
Idéal que nous font les jardins de cet astre,
Survivre pour l’honneur du tranquille désastre
Une agitation solennelle par l’air
De paroles, pourpre ivre et grand calice clair,
Que, pluie et diamant, le regard diaphane
Resté-là sur ces fleurs dont nulle ne se fane,
Isole parmi l’heure et le rayon du jour !

C’est de nos vrais bosquets déjà tout le séjour,
Où le poëte pur a pour geste humble et large
De l’interdire au rêve, ennemi de sa charge :
Afin que le matin de son repos altier,
Quand la mort ancienne est comme pour Gautier
De n’ouvrir pas les yeux sacrés et de se taire,
Surgisse, de l’allée ornement tributaire,
Le sépulcre solide où gît tout ce qui nuit,
Et l’avare silence et la massive nuit.


Mallarmé




C'est bien la fée, tu t'affirmes malgré les vents contraires. je revendrai te lire, enfin je reviendrai lire Mallarmé.
Passe une bonne journée.
J'aime te boxer, toi.

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morganna il y a 7 ans

"Mignonne, allons voir si la rose ..."

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait éclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au votre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautés laissé cheoir !
Ô vraiment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusque au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.

Ronsard

Photo de mephilto
mephilto il y a 7 ans

Citation de "morganna"Citation de "mephilto"Citation de "arsinoe"Citation de "mephilto"Que faire ?

Rien, il faut la laisser rêver.


Qu'elle rêve, ça ne me dérange pas, qu'elle écrive, haaa non, c'est vraiment trop moche et stupide!


illettré est bien le mot pour toi....


J'suis un dys, c'est pas de ma faute !


Participants

Photo de morganna Photo de mephilto Photo de jaune-d-oeuf Photo de pistachevanille Photo de gagnodan Photo de esteban-alcazar