L’enfer de l’animatrice Amélie Bitoun, victime d’un érotomane

Image de L’enfer de l’animatrice Amélie Bitoun, victime d’un érotomane

La folie au tribunal… et pourquoi on en parle sur Smail

Elle s’appelle Amélie Bitoun. Tu l’as sûrement déjà vue sur ton écran, ancienne animatrice TV, chroniqueuse, silhouette familière de la petite lucarne.
Mais ce mardi, ce n’est pas pour parler beauté ou lifestyle qu’elle s’est retrouvée sous les projecteurs.

C’est dans la salle d’un tribunal, bouleversée, tremblante, qu’elle a dû entendre ces mots froids comme un scalpel :
« L’auteur des faits est déclaré irresponsable pénalement. »

Traduction : l’homme qui l’a violemment agressée en juillet 2023, un ancien petit ami, manipulateur, obsédé, et surtout dangereusement instable psychiquement, n’ira pas en prison.
Le tribunal a estimé que son état mental l’empêchait de comprendre ses actes au moment de l’agression.

Résultat ? Hospitalisation sous contrainte. Pas de procès. Pas de condamnation.
Et surtout, aucune justice “classique” pour Amélie, qui a tout de même failli y rester.

Un verdict choc, qui divise la France entre

  • ceux qui crient au scandale,
  • ceux qui n’osent plus rien dire,
  • et ceux qui rappellent que “la loi, c’est la loi”.

Chez Smail, on a décidé d’en parler. Vraiment. Parce que cette affaire, au-delà du drame personnel, soulève des questions essentielles :

Quel était le profil psychologique de la personne ? C’est quoi un érotomane ? Comment redoubler de vigilance dans vos rencontres ?
C’est quoi exactement, être irresponsable pénalement ?
Et est-ce qu’on peut vraiment vivre avec ça ?

Mais qui était cet homme ? Et c’est quoi un érotomane exactement ?

L’homme qui a agressé Amélie Bitoun n’est pas un simple inconnu qui passait par là.
C’est un ancien compagnon, ou plutôt un homme persuadé, à tort, qu’elle l’aimait encore, qu’elle lui appartenait d’une certaine manière.
Et c’est là qu’intervient un mot peu connu du grand public : l’érotomanie.

L’érotomanie, ce n’est pas juste “un amoureux toxique” ou “un mec collant”.
C’est un trouble psychiatrique grave, où la personne est convaincue, de façon délirante, qu’un(e) autre l’aime en secret.
Même quand cette personne le rejette. Même quand elle le fuit. Même quand elle porte plainte.

Le problème ? C’est que ce type de délire ne s’arrête pas avec une discussion ou une ordonnance d’éloignement.
L’érotomane s’invente des signes, des messages, des preuves d’un amour imaginaire, et peut aller très loin pour “réparer” ce qu’il croit être une rupture.

Dans le cas d’Amélie Bitoun, ce trouble a pris une tournure violente, obsédante, inquiétante.
L’homme l’a suivie, harcelée, menacée, et a fini par la frapper sauvagement.
Mais dans son esprit délirant, il ne l’agressait pas. Il “réagissait à une trahison amoureuse”.
C’est précisément ce raisonnement fou qui a poussé les experts à conclure à une abolition totale du discernement.

Alors, est-ce qu’il faut avoir de la compassion pour lui ?
Pas forcément.
Mais comprendre le niveau de déconnexion mentale, oui. Parce que la justice, elle, en tient compte.


C’est quoi, l’irresponsabilité pénale ?

C’est le moment de sortir vos vieux cours de droit… ou de me laisser faire.
L’irresponsabilité pénale, selon l’article 122-1 du Code pénal français, s’applique quand une personne est atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes.

Traduction : le cerveau a déconnecté. L’individu n’était plus en état de comprendre ce qu’il faisait.
Et en France, on ne juge pas quelqu’un qui était “hors de lui-même”.

Le problème, c’est que pour les victimes, ça sonne souvent comme une injustice.
Tu te retrouves avec un trauma, parfois des séquelles à vie,
et l’auteur des faits ?
→ Pas de condamnation pénale.
→ Pas de procès classique.
→ Parfois même pas d’audience publique.


Hospitalisé sous contrainte : une autre forme de prison ?

Alors non, ce n’est pas une carte “Monopoly – Sortez de prison gratuite”.
L’hospitalisation sans consentement (aussi appelée “soins psychiatriques sans consentement”) est une mesure encadrée, stricte, qui peut durer des mois, voire des années.

L’individu est interné
→ en psychiatrie
→ souvent dans des unités fermées
→ avec traitement imposé
→ et contrôle judiciaire régulier

Mais l’idée, ici, n’est plus de punir : c’est de soigner et protéger.
Deux missions que la justice, bien souvent, délègue à la psychiatrie comme on lance une patate chaude.


Pourquoi ça scandalise (presque) tout le monde

Sur Twitter (pardon, “X”), les réactions fusent :
« Ah bon ? Donc il tue et il sort libre dans six mois ? »
« Encore une fois, la justice protège les fous, pas les victimes ! »
« Faut arrêter de trouver des excuses à tout le monde. »

C’est humain. Compréhensible.
Mais c’est faux, souvent.
Et surtout, c’est plus compliqué que ça.


Et nous, on en parle où ? Sur Smail, évidemment

Ce genre de sujet, mélange de droit, de psychologie, de société et de malaise, ça mérite plus qu’un commentaire de comptoir.
Sur Smail, le tchat en ligne 100% gratuit par excellence, on parle de tout ça.
Avec des vrais gens. Des anonymes. Des curieux. Des révoltés.
Parfois même des étudiants en droit qui corrigent tout le monde à 3h du mat.

Tu veux poser des questions ? Tu veux juste vider ton sac ? Ou simplement comprendre ce que tu ressens ?
Viens tchatter.
Parce qu’en 2025, parler, c’est (déjà) mieux que se taire.


Je ne vais pas te faire le couplet du « vivre ensemble » ou du « respect des décisions de justice ».
On n’est pas chez CNews ni à France Inter ici.
Mais on est entre humains. Et parfois, ça veut dire écouter l’autre, même quand c’est incompréhensible.

Et surtout : ne pas juger ce qu’on ne comprend pas.

Parce que demain, ça pourrait être ton voisin.
Ou toi, après un accident, un burn-out ou un coup du sort.
La frontière entre raison et folie est plus fine qu’un câble USB-C usé.


Toi aussi, t’as un avis sur l’affaire ?
Viens le balancer sur le tchat.
On te promet : ici, personne ne t’enverra en HP. Pas tout de suite, en tout cas. 😏