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ARP Recyclage de copeaux d'aluminium
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Le zircon: ce précieux minerai qui divise le Sénégal
Par Djiby Diongue - 2 septembre 2015
Le sud-ouest du Sénégal est en proie à une guerre des ressources. Le sable de la région de Casamance est riche en zircon, un minerai qui pourrait remplacer le diamant notamment pour construire des sarcophages afin de confiner et ensevelir les déchets nucléaires «sans polluer» le sol.
Sauf que… ce minerai, qui attise la convoitise de l’entreprise sino-australienne, Astron, pourrait aussi détruire les terres de ce petit paradis sans retombées profitables pour la population locale, comme le promet l’entreprise.
Zircon : une exploitation qui met à mal l’écosystème
Niafrang est un petit village sénégalais aujourd’hui victime du zircon, qui pourrait détruire ses terres s’il venait à être exploité.
Tout commence en novembre 2004, quand l’entreprise Carnegie reçoit un permis d’exploration de la part du gouvernement sénégalais afin d’exploiter les ressources en minerais, notamment zircon et titane de Niafrang et de ses alentours.
Au total, avec l’exploitation du zircon utilisé dans la joaillerie et le nucléaire, Carnegie Minerals prévoyait d’empocher 8 millions de dollars par an, soit autant que ses exploitations de zircon en Gambie.
Six ans plus tard, l’entreprise n’avait toujours pas commencé son projet et arrêtait son exploitation en Gambie suite à un litige avec le gouvernement local.
En 2013, le groupe Astron et sa filiale Senegal Mineral Ressources Ltd. reprennent le « projet Niafrang » avec les mêmes promesses que Carnegie. La valeur nette de ce projet est estimée par l’entreprise à 92 millions de dollars.
Une population et des touristes qui se mobilisent
Sauf qu’une partie de la population s’est rebellée contre la décision du gouvernement sénégalais prévoyant l’exploitation des ressources minières de la région, craignant ainsi pour la santé des habitants, la destruction de l’environnement et des retombées économiques finalement moindres que ce qui avait été promis au départ, et qui, dans tous les cas, ne profiteraient aucunement, ou alors très peu, à la population locale.
A Niafrang, de nombreuses pétitions ont été lancées et un comité de mobilisation s’est formé depuis plusieurs années. Car, ce qu’oubliait de préciser Astron, ou du moins, ce qu’il essaye de minimiser, c’est la disparition d’une dune de sable empêchant aux villages d’être ensevelis par l’eau de la mer.
De plus, exploiter le zircon toucherait aussi la nappe phréatique, augmenterait les risques de cancers et détruirait aussi une partie de la biodiversité sur terre comme sur mer. Et, face à la menace de l’exploitation du zircon qui menacerait le paysage et les habitants, les touristes se sont mêlés à l’affaire.
Des magouilles tueuses derrière le zircon
Des touristes qui sont critiqués par l’entreprise Astron qui voit en eux des : « Européens qui rêvent de vacances, et pour eux la Casamance, comme l’Afrique, n’est qu’une terre de vacances.
Pour eux, on n’a pas droit au développement. Pour eux l’Afrique, c’est la fête, la bamboula ».
D’ailleurs, Ibrahima Diaw, consultant du cabinet qui a travaillé pour Astron sur l’impact environnemental qu’aurait le projet, rejette toutes les accusations dont Astron est victime et assure que le projet est sécurisé, sinon « il n’aurait pas été accepté par le gouvernement.»
Zircon : la Gambie déjà victime
Sauf que le Comité de lutte de Niafrang affirme le contraire au vu de la situation en Gambie qui a été victime elle-aussi d’un projet zircon exploité par l’entreprise Carnegie sas licence d’exportation.
Suite à ce non-respect de ses engagements, la Gambie décida d’arrêter le partenariat avec l’entreprise d’exploitation de minerais.
Carnegie porta ensuite cette affaire en justice et dit l’avoir gagné, sans, cependant, que quiconque ait vraiment la preuve de la véracité des propos de Carnegie.
De plus, les communautés gambiennes ont pu constater les dégâts écologiques causés par l’exploitation du zircon avec une destruction de leurs rizières, de leurs mangroves, de leur cadre de vie et plus généralement de leur écosystème. Destin que le Comité de lutte de Niafrang refuse.
Au Sénégal, le sous-préfet de Diouloulou, la circonscription du « projet zircon », Gorgui Mbengue, fut enlevé et tué en 2006 par le MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance ) qui voulait l’indépendance de cette région sénégalaise.
L’enquête n’a jamais vraiment prouvé que l’enlèvement et la mort ait eu un lien avec le « projet zircon », celui-ci avait réussi à calmer les tensions entre les villageois de Niafrang et Kabadjo, qui voulaient des retombées économiques et sociales pour leurs populations locales, et la compagnie minière.
S’il était avéré qu’il a été tué pour le zircon, son nom pourrait alors être ajouté à la liste des plus de 380 tués pour des affaires liées directement ou indirectement à la présence des sociétés australiennes minières sur le sol africain selon le Consortium International des Journalistes d’Investigation.
Le sable de la Casamance vaut de l’or et les entreprises minières ainsi que les politiques sénégalais l’ont bien compris mais ceci, se fait au détriment des populations locales qui voient là leur écosystème se détruire et sont prêtes à se battre pour ne pas le voir détruit.
Elodie – Consogloble
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http://www.statistiques-mondiales.com/terres_arables.htm
tableau crédible
Une terre arable est une terre qui peut être labourée ou cultivée (latin arabilis : labourable). Les terres arables comprennent les terrains en jachère, les cultures maraîchères et céréalières et les prairies artificielles.
Quand ils sont intensivement cultivés et labourés, les sols arables peuvent perdre certaines de leurs qualités (richesse en humus, diversité génétique et richesse en champignons y diminuent généralement, de même parfois que leurs capacités de rétention et épuration de l'eau).
Évolution et tendance
Les surfaces arables du globe sont en réduction depuis plusieurs dizaines d'années sous l'effet de plusieurs facteurs :
urbanisation des meilleures terres (notamment en Asie),
processus de désertification (notamment dans les régions du Sahel et en Australie, mais aussi en Espagne),
impact du réchauffement climatique (augmentation du stress hydrique en Europe selon un rapport publié par le Parc naturel régional du Morvan en 20062)
et érosion des terres arables fragiles causée par la déforestation ou l'abus d'engrais...
Une nouvelle forme de conquête du monde se développe : de plus en plus d'États en manque de terres arables en achètent ou en louent à d'autres.
Des millions d'hectares se monnayent aujourd'hui sur ce marché lucratif, qui appâte les investisseurs privés et menace la sécurité alimentaire de certains pays en développement.
Estimations de la perte de terres arables
À l'échelle du globe, les pertes de surfaces arables sont estimées à une fourchette comprise entre 70 000 et 140 000 km2 par an5 (soit, à titre de comparaison, entre 12 et 25 % du territoire français).
Ce chiffre est estimé à plus de 100 000 km2 par B. Sundquist de l'Université du Minnesota dans son étude synthétique publiée en 2000, Topsoil loss - Causes, effects and implications: a global perspective.
À l'échelle européenne, l'artificialisation des terres, c'est-àire la conversion des terres agricoles en espaces bâtis ou en infrastructures, a concerné 600 000 ha de terres entre 2000 et 2006. Elle a conduit à une diminution de 0,2 % des terres arables et de 0,3 % des pâturages.
Destruction de terres arables
Outre le changement d'affectation des sols, la salinisation, l'érosion (parfois exacerbée par la déforestation, le recul du bocage), ou dans les régions chaudes, la désertification détruisent les terres arables, les rendant impropres aux usages agricoles, et diminuant leurs capacités de puits de carbone et d'accueil de la vie (bien que certaines espèces adaptées à ces milieux dégradés puissent bénéficier d'un recul de l'agriculture).
Concept du monde fini appliqué aux terres arables
C'est l'idée que la quantité de terres arables ne peut augmenter à l'infini. Il existe nécessairement une limite à l'expansion des terres arables, d'autant que la qualité et la quantité de ces dernières n'ont de cesse de diminuer à l'heure actuelle, comme le montrent les estimations de pertes des terres arables.
Le concept de monde fini appliqué à ces terres met en évidence l'enjeu alimentaire et environnemental de la question, ainsi que les dangers et les moyens à appliquer pour inverser la tendance.
Comment nourrir autant de monde ? Seule une meilleure utilisation des sols, une lutte contre la désertification et une baisse drastique du gaspillage (notamment dans les habitudes alimentaires des pays riches, comme la surconsommation de viande) nous permettrait d'assurer l'alimentation de base pour l'humanité.
Dangers
La production agricole mondiale dans un but d'auto-suffisance alimentaire est menacée par la destruction ou la perte de qualité des terres arables actuelles, ainsi que par l'expansion de la population mondiale.
De trois cent millions vers l'an Mil, nous sommes passés à un milliard au dix-neuvième siècle et deux milliards en 1930. Aujourd'hui, nous sommes sept milliards d'êtres humains sur notre planète.
Des dégâts environnementaux graves sont constatés, très souvent liés à la mauvaise utilisation des terres, c'est-àire dans un but productiviste et via l'assistance de produits chimiques nocifs.
Au-delà des questions sanitaires, c'est avant tout un processus de détérioration grave des terres arables qui est engendré : surexploitation, empoisonnement aux pesticides, destruction, érosion grave, salinisation ou dé-fertilisation des sols... l'action anthropique et de mauvaises pratiques agricoles sont à l'origine de la plupart des cas de destruction de terres arables.
Les récentes «émeutes de la faim» ainsi que les graves famines qui touchent régulièrement certains endroits de notre planète mettent en lumière les terribles dysfonctionnements engendrés par l'utilisation macro-économique des terres arables :
des millions d'hectares sont achetés par des entreprises extra-nationales et cultivés pour le profit de ces entreprises ou de quelques investisseurs privés et approvisionner les populations des pays développés et émergents aux dépens de la sécurité alimentaire de la population locale.
Environ vingt millions d'hectares de terres arables ont été acquis par des investisseurs étrangers dans les pays en voie de développement.
Moyens évoqués pour soutenir le renouvellement des terres arables
L'agriculture biotechnologique (à ne surtout pas confondre avec l'agriculture biologique) est très souvent évoquée pour pallier les problèmes des terres arables.
Rendement, efficacité et productivité sont les maîtres mots qui permettraient de répondre au défi démographique et la raréfaction des terres arables.
Cependant, de très nombreuses études montrent de graves altérations des sols, des contaminations et mutations environnementales ainsi qu'une plus grande faiblesse face aux parasites et maladies non traités génétiquement sur les exploitations d'agriculture biotechnologique.
La nationalisation des terres arables a souvent été envisagée. Toutes les terres cultivables au sein d'une nation appartiendraient donc à cette nation.
L'idée serait très difficile à appliquer dans notre modèle économique actuel où des centaines de millier d'hectares sont réservés à une culture unique alors que la polyagriculture est toujours assimilée à une agriculture arriérée et peu rentable.
De plus, certains pays sont dans une situation financière si précaire que la vente de terres arables leur permet de boucler leur budget. Bien souvent au détriment de la population.
Agriculture raisonnée/durable/traditionnelle : ces termes ont aujourd'hui encore une connotation péjorative vue par le prisme de la macro-économie.
En effet, les notions de profit et de rentabilité sont réduites à leur « juste proportion », la proportion « raisonnable », « durable ».
L'idée, c'est qu'une terre arable produira plus et plus longtemps en la laissant se reposer plutôt qu'en la surexploitant.
C'est ainsi qu'on peut voir de nombreux lopins de terre toujours productifs au bout de cinquante ans alors que de grandes exploitations peinent à maintenir les rendements et le font au prix d'une débauche[non neutre] d'engrais et de pesticides qui conduiront encore plus vite les terres à se dégrader.
L'idée est que l'agriculture « rentable et productiviste » n'est pas celle que l'on croit.
Si l'agriculture raisonnée permet de cultiver des générations durant, l'agriculture productiviste détruit les sols en l'espace de quelques années au mieux, précipitant ainsi le phénomène de destruction des terres arables.
Fixation des prix au niveau des échanges mondiaux : cette idée permettrait de ne plus assister à cette valse des prix que l'on peut constater au niveau des matières premières.
Certains prix sont extrêmement volatils comme pour le lait ou le blé, qui font partie des éléments de base de l'alimentation. Rétrospectivement, on sait maintenant que la variation du prix des matières agricoles a joué un rôle terrible et a précipité les « émeutes de la faim » d'il y a quelques années.
Ainsi, en l'espace de deux ans et rien qu'en France, le prix de l'orge à la tonne est passé d'un peu plus de 310 € (12/07) à un peu moins de 100 € (début 2010).
Données disponibles
Les données disponibles sur les terres arables sont disponibles dans les bases de données et via les institutions suivantes :
FAOSTAT (Global Agro-Ecological Zones study) - FAO (Food and Agriculture Organisation of the United Nations) ;
GAEZ (Global Agro-Ecological Zones study) - IIASA (International Institute for Applied Systems Analysis) - FAO ;
SAGE (center for Sustainability And the Global Environment) - GTAP (Global Trade Analysis Project)
Une carte de la couverture des sols terrestres a été établie par un consortium scientifique dirigé par l’Université catholique de Louvain (Belgique), en utilisant des milliers d’images satellites prises entre 2008 et 2012 par le spectromètre imageur MERIS embarqué sur le satellite ENVISAT ;
elle distingue 36 types différents de couvertures du sol, la plupart correspondant à des systèmes végétaux caractéristiques (prairies, cultures, différents types de forêts), auxquels s’ajoutent les sols urbanisés, l’eau, les sols nus des déserts, la neige et la glace.
Cette carte interactive offre une résolution de 300 mètres à l’échelle mondiale ; en cliquant sur un point, on fait apparaître dans la colonne de gauche la légende correspondant à la couleur de ce point.
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La salinisation est l'accumulation des sels dans les sols. Elle a pour principales conséquences une augmentation de la pression osmotique, une toxicité pour les végétaux due à l'accumulation de certains ions, dont Na+, et une dégradation du sol. C'est une cause de dégradation de l'agriculture et de la biodiversité1.
Le problème de salinisation dans le monde
En moyenne, la Terre perd 10 hectares de terres cultivables par minute, dont 3 hectares à cause de la salinisation.
Les régions du monde les plus affectées par la salinisation sont la Tunisie, l'Égypte, l'Irak, l'Iran, le Pakistan et la Californie.
Causes possibles
Causes naturelles[modifier | modifier le code]
80% des terres salinisées ont une origine naturelle, on qualifie alors la salinisation de « primaire ».
Dans ce cas, elle est entraînée par la formation des sels pendant l'altération des roches ou par des apports naturels externes.
Causes humaines[modifier | modifier le code]
20 % des terres salinisées ont une origine humaine ; elles sont qualifiées de « salinisations secondaires », avec par exemple :
L'irrigation, qui est l'une des causes humaines majeures de salinisation.
En effet, 20 % des terres irriguées ont des problèmes de salinités.
Lorsque l'irrigation est trop abondante pour être absorbée par les racines des plantes (absence d'un système efficace de drainage), le sol est humidifié en profondeur, permettant au sel de remonter à la surface.
Cela peut être évité en utilisant d'autres méthodes d'irrigation, comme l'irrigation au goutte-à-goutte.
Le phénomène est lié au sel naturellement présent en subsurface ou à l'utilisation d'eau saumâtre en région sèche.
Le défrichement (ou défrichage) provoque aussi la salinisation. Contrairement à la végétation primitive, les cultures laissent le sol nu certaines périodes de l'année. Les pluies survenant à ces moments ne seront pas absorbées et provoqueront le même phénomène de diffusion du sel vers la surface.
La remontée des nappes phréatiques salées ou l'irruption d'un biseau salé dans une nappe d'eau douce suite à un pompage dépassant la capacité naturelle de recharge de la nappe ainsi qu'à la montée du niveau de la mer sont d'autres causes de salinisation.
L'activité minière (exploitation de mines de sel ou de potasse) est une autre cause.
Problèmes liés
Le plus gros problème dans les années à venir va venir du réchauffement climatique et de l'augmentation de la population mondiale.
D'une part l'irrigation va devenir de plus en plus indispensable, notamment dans les régions arides, pour combler les déficit en eau et pour utiliser un maximum les terres arables et subvenir aux besoins d'une population croissante, et d'autre part les phénomènes d'évaporation inhérents à l'augmentation de la température va accentuer le phénomène de concentration des sels dans les sols.
Le stress salin chez les plantes
Certaines plantes ont acquis des mécanismes d'adaptation et résistance - dans une certaine mesure9 - au sel10, mais la salinité est l'un des facteurs les plus limitants de la productivité des cultures (hormis dans quelques cas (culture de la salicorne par exemple).
Le coût des pertes liées à celle-ci est estimé être d'environ 12 milliards de dollars US pour une année, prix qui devrait sans doute augmenter dans les années à venir puisque la salinisation gagne régulièrement du terrain.
Les effets chez les plantes du stress salin
Les effets généraux sont :
Les effets osmotiques
Changement de la turgescence
Biosynthèse d'osmolytes
Les effets relatifs aux ions
Toxicité (qui peut aussi varier selon le type de sel)
nutrition en minéraux perturbées (inhibition de l'arrivée de minéraux, perte de la sélectivité K/Na...)
Le stress oxydatif
Les effets sur les organismes symbiotes ou utiles et commensaux de la plante (ex : bactéries fixatrices de l'azote, champignons Mycorhizateurs, Pollinisateurs, décomposeurs du sol...)
Beaucoup de plantes et de micro-organismes disposent de mécanismes de défense contre le sel, mais ils ne sont généralement que de court-terme ou non adaptés aux sols saturés en sel.
Actuellement, la création par sélection ou génie génétique (OGM) de variétés résistantes aux sols salins et/ou aux eaux d'irrigations saumâtres est un sujet de recherche et de spéculation financière (brevetage du vivant...).
Les généticiens cherchent à insérer dans des plantes cultivées (ou arbres de sylviculture) des éléments de génomes d'autres plantes ou d'autres organismes (poisson, microorganismes résistants au sel).
Mais l'un des problèmes agronomiques est qu'en zone salinisée (ou à risque de salinisation), des cultures intensives d'arbres ou plantes résistantes au sel peuvent - en augmentant l'évapotranspiration - encore concentrer le sel dans les couches supérieures du sol et aggraver les effets de la salinisation pour les autres organismes.
Différentes sensibilités
Deux grands types de plantes sont à prendre en considération:
les glycophytes (la majorité des espèces cultivées en font partie), qui sont généralement sensibles, voire très sensible aux excès de sel. Certaines de ces espèces disposent cependant de moyens d'y résister temporairement.
les halophytes (environ 2 % les espèces terrestres), qui sont les espèces les plus tolérantes aux sels.
Elles poussent naturellement sur les terres exposées au sel (semi-déserts salins, marais à mangroves, bord de mer...). Chez ces espèces on distingue :
l'halotolérance véritable : adaptation au stress osmotique en utilisant les solutés compatibles (proline, Polyols, composés d'ammonium quaternaire (Quats)...) et des protéines spéciales
l'évitement du sel par la plante, qui se fait - sans vraie tolérance - en adoptant un cycle de vie très court rapidement réalisé en périodes pluvieuses, et/ou via des mécanismes d'excrétion du sel, etc.
Ces plantes ne sont pas utilisées en tant que culture mais peuvent être utiles pour éviter ou limiter l'érosion ou la dégradation des sols.
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Halotolérance
Cet article est une ébauche concernant la biologie.
Un organisme halotolérant est un organisme capable de s'adapter à de très fortes concentrations en sel.
La plupart des halotolérants sont des bactéries et des algues unicellulaires.
Ils peuvent s'adapter à ces conditions en fabriquant de petites molécules en très grandes quantités, telles que du glycérol, molécules qui s'accumulent au cœur des cellules.
La concentration des molécules dissoutes devient égale à la concentration de chlorure de sodium (NaCl) dans le milieu environnant.
L'eau ne s'échappe plus des cellules et les conditions biochimiques ne sont pas inhibées.
Staphylococcus aureus est une bactérie à Gram + qui est halophile.
On peut la cultiver sur des milieux à fortes concentrations en sel. Notamment le milieu de Chapman (voir gélose Chapman) qui est a une concentration en NaCl de 75 grammes par litre, ce qui équivaut à deux fois celle de la mer (37,5 grammes par litre).
Voir aussi
bactériologie(étude des bactéries)
microbiologie(étude des petits organismes vivants)
Article connexe
Halophile
La gélose Chapman est le milieu sélectif des bactéries halophiles et plus particulièrement fermentant le mannitol. C'est un milieu semi-synthétique.
Le sel de table, sel alimentaire ou sel de cuisine, est composé essentiellement de chlorure de sodium. Il se présente sous différentes formes : gros sel (ou sel gros), sel fin, fleur de sel.
Les sels de table du Québec sont composés différemment. Les ingrédients sont chlorure de sodium, thiosulfate de sodium, iodure de potassium et ferrocyanure de sodium. Parfois, le terme chlorure de sodium est remplacé par le mot sel.
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ladybroum (clôturé)
il y a 8 ans
Si c'est réalisable à grande échelle, c'est intéressant pour se libérer des énergies polluantes ou dangereuses!
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Citation de "ladybroum"
Si c'est réalisable à grande échelle, c'est intéressant pour se libérer des énergies polluantes ou dangereuses!
En effet Et merci pour cette très intéressante contribution
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ladyconne (clôturé)
il y a 8 ans
Citation de "ladybroum"
Si c'est réalisable à grande échelle, c'est intéressant pour se libérer des énergies polluantes ou dangereuses!
ladyconne le retoure
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Citation de "ladybroum"
Si c'est réalisable à grande échelle, c'est intéressant pour se libérer des énergies polluantes ou dangereuses!
Il faudrait voir si ça peut se faire (si ce témoignage est vrai .. ), avec du béton cellulaire .. car c'est nettement plus léger, et pourtant résistant.
" Le béton cellulaire est un mélange finement moulu et aéré de calcaire et d'ardoise polie, qui forme en premier lieu une mousse minérale molle à l'étuve à la vapeur.
Une fois mise en forme durcie par autoclavage à chaud sans rétrécissement dimensionnel notable, puis cuite et asséchée, elle emprisonne grâce au réseau minéral de silicates de calcium hydratés à base de tobermorite, définitivement et de manière stable une grande proportion d'air et de gaz dans une structure dite cellulaire, ce qui lui confère de bonnes propriétés en termes d'isolation thermique et de légèreté. "
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Stipa_pennata
Stipa pennata
(Redirigé depuis Stipe à feuilles pennées)
Stipa pennata
Description de cette image, également commentée ci-après
Stipe à feuilles pennées
La Stipe pennée, Stipe plumeuse ou Stipe à feuilles pennées (Stipa pennata) ou cheveu d'ange, cheveu-de-Marie-Madeleine, Marabout, Plumet, est une plante herbacée pérenne, de la famille des Poacées.
Description
Tiges dressées de 30 à 80 cm de hauteur.
Feuilles lancéolées, raides, enroulées.
Ligule ovale allongée.
Inflorescence lâche, étroite, en général engainée par la feuille supérieure ;
Épillets vert-jaunâtres, longs de 4-5, parfois 6 cm ;
Glumes allongées, atténuées en pointe, deux fois plus longues que la lemme ;
Floraison de mai à août.
Habitat et localisation
Stipes pennées en habitat naturel, sur le causse Méjean en Lozère
C'est une plante du centre et du sud de l'Europe, caractéristique des milieux secs ensoleillés (steppiques) des coteaux et rochers jusqu'à 2500 m d'altitude.
En France, c'est dans les différents massifs à sommets tabulaires du Massif central (les causses) comme celui du Larzac que cette plante est le mieux représentée.
La principale menace sur la pérennité de Stipa pennata tient aux mutations agricoles : arrêt de l'agriculture extensive caractéristique de l'agropastoralisme.
La régression de ces pratiques ancestrales entraîne la fermeture du milieu, c'est-àire la mise en place d'un écosystème plus évolué qui tend généralement vers un climax forestier.
Ceci montre l'intérêt de garder une certaine exploitation du milieu naturel garantissant une meilleure biodiversité.
En effet, la biodiversité d'une pelouse pâturée est supérieure en nombre à un écosystème forestier.
↑ En Grande-Bretagne Feather Grass, en Italie Lino delle fate piumoso, en Allemagne Grauscheidiges Federgras, en Espagne Pelaguer plomós
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Climax (écologie)
La Daintree Rainforest dans le Queensland australien est un exemple de climax en écologie forestière.
Dans le domaine de l'écologie, le climax désigne l'état final d'une succession écologique ; l'état le plus stable dans les conditions abiotiques existantes. C'est un état théorique ; en réalité différents stades de la succession écologique coexistent.
Lorsque cet état est atteint, l'énergie et les ressources ne servent théoriquement qu'à maintenir cet état. Lorsqu'un biome atteint son développement climacique, on fait référence à la végétation en parlant de « végétation climacique ».
Sans intervention humaine, une série de végétation évolue jusqu'à ce que l'écosystème soit dominé par un type de végétation stable, on parle alors de climax écologique.
Notion relative
La notion de climax fait référence à un état théorique final et stable, en équilibre dynamique. Nous savons aujourd'hui qu'en réalité tout milieu est en évolution constante car toutes les composantes du milieu évoluent elles aussi. De plus, les processus de régénération naturelle, de succession écologique et l'atteinte même d'un climax sont aujourd'hui extrêmement perturbées et compromises sous l'influence des actions humaines, et ce de plus en plus à ère moderne. On parle alors de pseudo climax ou méta-climax (voir ci-dessous).
Aux échelles paysagères, tout milieu est une mosaïque de zones vieillissantes et de zones en régénération naturelle (à la suite de perturbations de type chablis ou d'une catastrophe naturelle pour les milieux forestiers par exemple).
Du climax au Méta-climax
La notion théorique de climax se fondait originellement sur un schéma général linéaire de l’évolution et de la complexification de la végétation, en l’absence de toute intervention humaine, à partir d'un stade pionnier et dans un territoire précis, jusqu'au dernier stade d’expression du tapis végétal sous contrainte des conditions stationnelles locales .
Un inconvénient de cette approche était son absence de prise en compte des impact directs et indirects des perturbations (anthropiques notamment) sur la dynamique des écosystèmes.
En France, JC. Rameau2 en 1998 et J. Bardat en 19933 ont donc fait évoluer la notion théorique initiale de climax vers une notion de de méta-climax plus dynamique.
Le méta-climax inclut à la fois les phases transitoires et optimales de la sylvigenèse : « le climax est atteint quand, sur la surface occupée par un type de végétation, se rencontrent, en mosaïque, différentes phases de la sylvigenèse et en particulier la phase transitoire et la phase optimale.
Le climax est une mosaïque spatiotemporelle de phases sylvigénétiques, entité possédant une grande stabilité face aux perturbations de par l’équilibre dynamique offert dans l’espace et le temps ».
Pour Rameau (1988), un territoire est donc un ensemble de climax. Il parle d'essaim climacique. Chaque climax présente un degré propre de maturation (différent selon la nature de la perturbation à l'origine du « blocage » du processus climatique selon Lalanne & al. (2006) :
On peut ainsi distinguer
les climax édaphiques : liés à des "blocages édaphiques" sortant de la « moyenne » (ex : hydromorphie ou sécheresse excessive du sol) ; ils sont prépondérants selon3 Bardat ;
les climax stationnels : quand des blocages résultent de conditions méso-climatiques et édaphiques, souvent liés à l'exposition et au contexte géomorphologique ;
les climax climatiques : quand des blocages résultent de conditions macro-climatiques régionales actuelles (ils pourraient devenir plus fréquents dans le contexte de dérèglement climatique).
Climax et activités humaines anciennes
Dans les régions à sols pauvres et/ou acides, ou fragiles (zones sub-désertiques) les actions anthropiques telles que déforestation chronique, culture sur brûlis, surpâturage, récolte de litières ou/et du tapis herbacé forestier pour les animaux ou comme fumure agricole, ainsi que des activités minières (drainage acide + pollution relictuelle par les métaux lourds) peuvent entrainer des effets d'appauvrissement, d'acidification et de dégradation des sols, irréversibles à échelle humaine de temps.
À titre d'exemple, en Europe, la surexploitation de certains milieux siliceux (Vosges, landes du plateau de Fréhel en Bretagne...) a détruit des sols bruns acides encore riches en éléments minéraux pour les transformer en sols podzoliques très appauvris et acides en entrainant la disparition d'espèces jugées « climaciques » des forêts et clairières en les remplaçant par des landes permanentes (sur podzol à alios).
C'est alors un autre milieu (lande, lande paratourbeuse, désert) qui tient lieu de climax, on parle alors de « para-climax » pour désigner ces milieux artificiellement bloqués dans leur évolution vers la forêt ou le stade climacique normal.
Le para-climax désigne aussi un climax constitué par des espèces introduites par l'Homme (espèces domestiques, espèces invasives...). Par exemple, une lande à callune dégradée et maintenue comme telle par le pâturage ou le brûlis constitue un paraclimax.
Dans certains cas (ex. : landes du plateau d'Helfaut dans le Pas-de-Calais en France), l'eutrophisation générale des milieux périphériques et la disparition des herbivores semble capable de relancer une dynamique climacique conduisant à la forêt, mais avec une certaine perte de biodiversité.
La notion de climax est pédagogiquement pratique en écologie du paysage, mais elle s'applique parfois difficilement au terrain. Elle est pour cela parfois controversée dans la communauté scientifique, certains chercheurs préférant ne pas utiliser ce terme au profit de la simple notion de succession écologique.
Articles connexes
succession écologique
Hométasie
Modifié il y a 8 ans, le vendredi 15 avril 2016 à 23:42
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À titre d'exemple, en Europe, la surexploitation de certains milieux siliceux (Vosges, landes du plateau de Fréhel en Bretagne...) a détruit des sols bruns acides encore riches en éléments minéraux pour les transformer en sols podzoliques très appauvris et acides en entrainant la disparition d'espèces jugées « climaciques » des forêts et clairières en les remplaçant par des landes permanentes (sur podzol à alios).
C'est alors un autre milieu (lande, lande paratourbeuse, désert) qui tient lieu de climax, on parle alors de « para-climax » pour désigner ces milieux artificiellement bloqués dans leur évolution vers la forêt ou le stade climacique normal.
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Le podzosol ou podzol est un type de sol lessivé qui se forme sous les climats froids et humides sur substrat au pH très acide. Il est très peu fertile pour l'agriculture.
C'est un sol des régions froides et humides que l'on retrouve notamment sous les taïgas (nord de l'Ontario ou de la Russie). Il accompagne également — mais plus rarement — certaines forêts tempérées de conifères, ainsi que des régions chaudes comme certaines parties des landes de Gascogne ou de la Floride, où les sols sablonneux ont des nappes phréatiques fluctuantes (variantes humiques du podzol nordique ou Humod).
Sur les podzosols poussent des conifères, mais aussi des fougères et bruyères. Ces types de sols sont le plus souvent pauvres et peu adaptés à l'agriculture mais les plus limoneux bien drainés peuvent être très productifs pour les cultures, si on pratique un chaulage et un apport d'engrais.
Étant donné que ces podzols sont généralement corrélés à la taïga ou autres forêts de résineux, normalement confinées aux zones froides où les processus biologiques sont ralentis, la régénération naturelle du sol prend un temps extrêmement long par rapport au temps qu'il a fallu pour le dégrader.
La podzolisation est la destruction des argiles par des acides organiques. Il s'agit du transport de substances sous forme de chélats, c'est-àire de complexes organométalliques, formés par des molécules organiques et des métaux comme le fer ou l'aluminium. Les conditions pour la podzolisation sont : climat humide et froid, roche perméable et milieu fortement acide (du fait de la roche-mère ou de la végétation acidifiante, comme la plupart des conifères ou les éricacées).
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Le podzosol se forme sur une roche-mère grossière non calcaire comme des sables, des grès ou des quartzites.
L'humus qui caractérise le podzosol est de type mor.
Le mor (ou humus brut) se rencontre sur des sols siliceux naturellement acides, en présence de formations végétales acidifiantes (landes à bruyères, forêts de conifères) dont la matière organique est récalcitrante et/ou en présence d'un climat froid ralentissant l'activité biologique (zones boréales, hautes montagnes).
La pédofaune y est rare et l'activité biologique beaucoup plus faible que dans les humus non ou moins acides (mull, moder).
La terre de bruyère est une des variantes du mor, la plus connue du grand public en raison de sa commercialisation pour la culture des azalées, rhododendrons, hortensias et bruyères.
Ces sols, en raison de leur moindre capacité de rétention de l'eau (en raison d'un faible taux d'humification de la matière organique) sont sensibles aux incendies.
En raison de leur moindre cohérence, ils sont également sensibles à l'érosion sur les pentes.
La parenté entre le mor et la tourbe de sphaignes est frappante et a été remarquée dès le dix-neuvième siècle par P.E. Müller, un pédologue-écologue danois qui a décrit pour la première fois mull et mor dans les hêtraies de son pays (mør signifie tourbe en danois).
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Filtrage de l'air :
Les feuillus, à feuilles plus larges, captent mieux les particules en suspension dans l'air pendant l'été que les résineux. Mais ceui jouent le rôle de filtre toute l'année et sont globalement en moyenne deux fois plus efficaces que les feuillus (Landmann, 1994).
Cette accumulation peut d'ailleurs leur être fatale lorsque les substances fixées sont toxiques.
Beaucoup de résineux sont donc très sensibles à la pollution de l'air, même si certaines espèces résistantes (cèdre, pin noir d'Autriche, ginkgo) peuvent être des épurateurs de premier choix, en ville par exemple.
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