" L'Affaire Du Col Dyatlov En Février 1959 "
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" Dans la nuit du 1er au 2 février 1959, dans le nord de l'Oural, neuf skieurs de fond trouvent la mort dans des circonstances très étranges.
Un demi-siècle après les faits, cette bien curieuse affaire continue de défrayer la chronique. L'absence de témoins oculaires, les conclusions fantasques des enquêteurs soviétiques, ainsi que l'interdiction d'accès de la zone pendant trois ans ont amplifié le mystère. Le 23 janvier 1959, dix jeunes étudiants de l'Institut polytechnique de l'Oural, huit garçons et deux filles, menés par Igor Dyatlov, partent pour deux semaines de ski de randonnée à travers le nord de l'Oural. Au départ de Sverdlovsk, aujourd'hui Ekaterinbourg, à 1 900 kilomètres de Moscou, le périple, long d'une centaine de kilomètres, doit les conduire jusqu'au mont Otorten, montagne située à dix kilomètres au nord du lieu du drame. À cette période de l'année, cet itinéraire est classé en catégorie 3, la plus difficile. Ce qui, pour ces randonneurs très expérimentés en matière de longues expéditions de ski de fond et de ski alpin, n'a rien d'insurmontable. À mi-chemin, l'un d'entre eux tombe malade et doit rebrousser chemin. Ce sera le seul à revenir vivant.
Plus de langue
Plusieurs semaines plus tard, les corps des neuf victimes sont retrouvés, dispersés sur les collines enneigées. Certains ne portent que leurs sous-vêtements, d'autres des chutes d'habits de leurs camarades. Deux sont blessés à la tête, deux autres présentent de graves lésions internes à la poitrine. L'une des jeunes femmes n'a plus de langue. Des traces de radioactivité sont retrouvées par la suite, et, plus étrange, les proches des victimes témoignent que leur peau présente un hâle orangé et leurs cheveux, une couleur grisâtre. Qu'est-ce qui leur est arrivé ? Après avoir voyagé en train et en camion, le groupe arrive bien à Vizhay, dernier village avant le désert blanc. La suite des évènements peut être suivie grâce à leurs carnets de voyage et au rouleau de photographies retrouvé par les sauveteurs près de leur dernier campement. On sait que, pendant trois jours, la cordée va skier en suivant les chemins de la tribu des Mansis, peuple autochtone, pour finir par installer son camp à la lisière des hauts plateaux, près de la rivière Auspia, où ils ont laissé du matériel et des vivres pour le voyage du retour. Le lendemain, le 1er février, les randonneurs commencent à traverser le col de l'Otorten, espérant probablement camper la nuit suivante de l'autre côté. Mais la météo se détériore. À cause du blizzard et de la faible visibilité, ils s'égarent et dévient vers l'ouest, en direction du mont Kholat Syakhl, la "montagne des Morts" en langue mansi, située à une altitude juste en dessous de 1 100 mètres. Conscients de leur erreur, ils décident, vers 17 heures, de s'arrêter et de camper sur le flanc de la montagne, à 15 kilomètres de leur destination, et à 1,5 km d'une forêt qui aurait pu leur fournir un meilleur abri.
Deux premiers corps, pieds nus
D'après le road book laissé au club de tourisme sportif, les skieurs devaient être de retour à Vizhay le 12 février. Dyatlov avait prévenu qu'ils pourraient avoir quelques jours de retard. Les recherches ne commencèrent donc que le 20 février. Sur place, les secours découvrent un camp vide, mais toutes les affaires personnelles sont encore sur place. La tente, à moitié détruite, est entaillée de l'intérieur, comme pour permettre à une personne de s'en extirper. Des traces de pas sont encore présentes sur la neige, faites par des bottes, des chaussettes et des pieds nus. Les empreintes mènent à la lisière d'un bois proche (de l'autre côté du col à 1,5 km), mais sont, après 500 mètres, couvertes par la neige. C'est là, sous un grand pin, que l'équipe de secours trouve les restes d'un feu de camp et les deux premiers corps : Gueorgui Krivonichtchenko et Iouri Dorochenko, pieds nus, en linge de corps. L'imposant sapin exhibe des branches cassées jusqu'à cinq mètres de hauteur, laissant penser qu'un des étudiants a pu y grimper. Trois cents mètres plus loin gît le corps d'Igor Dyatlov, allongé sur le dos, le visage regardant dans la direction du camp, serrant d'une main une branche. En direction de la tente, 180 mètres plus loin, les sauveteurs trouvent la dépouille de Roustem Slobodine. Et enfin, à 150 mètres de lui, celle de Zina Kolmogorova. Leurs mains sont brûlées. Tous deux semblent avoir rampé, jusqu'au bout de leurs dernières forces, vers le campement.
Cage thoracique enfoncée
Une première enquête commence immédiatement après la découverte de ces cinq corps. Les médecins légistes vont déterminer qu'ils sont tous morts d'hypothermie. Bien que le crâne de Slobodine soit le seul fracturé, cette blessure n'est pas la cause du décès. L'examen des quatre autres cadavres, deux mois plus tard, apporte de nouveaux éléments. Le 4 mai, leurs corps sont retrouvés ensevelis sous quatre mètres de neige, dans un ravin de la forêt, à 75 mètres du grand pin. Trois ont succombé à une mort violente. Nicol "
29 avril 2021