°0°0°0°0°0°0°0°0 Ithyl Exal 0°0°0°0°0°0°0°0°
-- Mortelle Eternité --
Exhalaisons d’éternité, je les sentais. Ses perles sucrées qui dans les airs étincelaient, resplendissaient. Ce goût qui dans ma bouche distordue dégoulinait, ruisselait en des effluves noirâtre, amer.
Un flottement dans le temps s’était formé, une puissante impulsion, dessein opiniâtre de mon Bourreau, avait été craché.
Rependues sur le sol dallé, mes entrailles en des serpents sifflant ma gloire consumée, achevée par la Fidèle, à mon flanc lassée.
Un contact, glacial, celui du Tout Puissant qui sur mon front suintant avait imposé ses mains. A genoux, paumes contre le marbre sanguinolent éclatés, corps dans le sol ancré, je goûtais au supplice divin, celui même qui de mes membres fébriles tirait toute source de Magnificence, pour n’en laisser qu’un éclat, décoloré : mon Avatar.
Doigts arachnéens tendus, jugement aux phalanges pendu, le Suprême pointait l’Insolente. Folie pure, l’Indolente avait tenté de détrôner l’Eternelle Shar, Monarque supérieure qui dans les Ténèbres régnait.
Divins à sa botte, fers prostrés à ses flancs, Exal avait mené l’Illusion d’un combat, impossible. Meneur de Dieux dupés, tous avaient été jugés, mais seul le chef de cette Mascarade avait été de la sorte punie, ainsi privé de son essence.
« Ao, je vous en supplie, pardonnez mon infamie… »
« Impossible Exal, le Temps ne joue plus à tes côtés, tu jouiras désormais d’une vie mortelle avec pour compagnons des Etres de toutes races priant pour l’Eternel. Eternel, où tu n’as plus ta place. »
Bouche béante qui au sol se formait, hurlement qui de la gorge de la Répugnée s’échappait. Ainsi, Il en avait décidé, ainsi, elle devait se plier.
Et tout basculait, les Ombres qui l’avaient entouré, Ao lui-même s’évanouissait dans cette descente infernale. Ca et là, des gueules aux crocs acérés dansaient, des âmes entre les Toiles égarées criaient, agitaient leurs membres intangibles. Le chaos aux alentours régnait, et contre celui ci, elle ne pouvait rien. Horrible torture que voilà, elle qui n’avait désiré que la fin des Tourments qui sévissaient dans toutes les contrées.
Puis soudain, enfin, la Déchue aperçu une lueur dans la pénombre, indistincte… Se débattant contre les vents chargés de cendres noires qui la frappaient de tous côtés, elle s’approcha, encore et encore jusqu’à tendre une main tremblante vers cette dite Lumière, cet éclat d’espoir. Mais ô Désespoir que se fut, lorsque la brume dissipée, elle entrevue une lanterne au-dessus suspendue. Au pied d’une taverne, la Divine se trouvait, dans le Plan Matériel, elle venait de débarquer.
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