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A propos de adrian.foste

Adrian , 115 ans , Homme
Etait en ligne il y a plusieurs jours

Description

(Le cabinet de Faut. C'est la nuit,
Faust est seul, assis à une table
couverte de livres et de parchemins,
devant lui un livre ouvert. La lampe
est sur le point de s'entendre.)

FAUST
Rien !En vain j'interroge,
en mon ardente veille,
La nature et la Créateur;
Pas une voix ne glisse à mon oreille
Un mot consolateur!
J'ai langui, triste et solitaire,
Sans pouvoir briser le lien
Qui m'attache encore à la terre!
Je ne vois rien!
je ne sais rien! rien! rien!

(Il ferme le livre et se lève;
le jour commence à se lever.)

Le ciel pâlit; devant l'aube nouvelle
Le sombre nuit s'évanouit!
Encore un jour! encore un jour qui luit!
O mort ! quand viendras-tu
M'abriter sous ton aile?
Eh bien ! puisque la mort me fuit
Pourquoi n'irais-je pas vers elle?

(Saisit une fiole sur la table)

Salut! O mon dernier matin!
Salut! O mon dernier matin!
J'arrive sans terreur
Au terme du voyage;
Le seul maître de mon destin!

(Il verse le contenu de la fiole dans une
coupe Comme il porte la coupe à ses lèvres,
des voix de femmes lui parviennent de
l'extérieur.)

LES JEUNES FILLES
Ah! Paresseuse fille
Qui sommeille encore!
Déjà le jour brille
Sous son manteau d'or
Déjà l'oiseau chante
Ses folles chansons;
L'aube caressante
Sourit aux moissons;
Le ruisseau murmure
La fleur s'ouvre au jour,
Toute la nature
S'éveille à l'amour!

FAUST
Vains échos de la joie humaine,
Passez, passez votre chemins!
Passez, passez.
O coupe des aïeux,
qui tant de fois fus pleine,
Pourquoi trembles-tu dans ma main?

(Il porte nouvellement la coupe à ses
lèvres L'on entend de l'extérieur des
voix d'hommes allant aux champs.)

LES LABOUREURS
(Derrière la scène)
Aux champs l'aurore nous rappelle
On voit à peine l'hirondelle,
Qui vole et plonge d'un coup d'aile,
Dans la profondeur du ciel bleu!
Le temps est beau! la terre est belle!
Aux champs l'aurore nous rappelle,
Le temps est beau, la terre belle,
Béni soit Dieu!

FAUST
Dieu!

JEUNES FILLES ET LABOUREURS
Béni soit Dieu!

FAUST
(s'assied dans le fauteuil)
Dieu! Dieu!
Mais ce Dieu, que peut-il pour moi?

(Il se lève)

Me rendra-t-il l'amour,
la jeunesse et la foi?
Maudites soyez-vous, ô voluptés humaines!
Maudites soient la chaînes
Qui me font ramper ici bas!
Maudit soit tout ce qui nous leurre,
Vain espoir qui passe avec l'heure,
Rêves d'amour ou de combat
Maudit soit le bonheur!
Maudites, la science, la prière et la foi!
Maudite sois-tu, patience!
A moi, Satan! à moi!

MÉPHISTOPHÉLÈS
(apparaissant soudain)
Me voici!
D'où vient ta surprise?
Ne suis-je pas mis à ta guise?
L'épée au côté, la plume au chapeau
L'escarcelle pleine,
un riche manteau sur l'épaule
En somme, un vrai gentilhomme!
Eh bien ! docteur, que me veux-tu?
Voyons ; parle!
Te fais-je peur?

FAUST
Non.

MÉPHISTOPHÉLÈS
Doutes-tu de ma puissance?

FAUST
Peut-être!

MÉPHISTOPHÉLÈS
Mets-la donc à l'épreuve!

FAUST
Va-t'en!

MÉPHISTOPHÉLÈS
Fi! c'est là ta reconnaissance!
Apprends de moi qu'avec Satan
L'on en doit user d'autre sorte,
Et qu'il n'était pas besoin
De l'appeler de si loin
Pour le mettre ensuite à la porte!

FAUST
Et que peux-tu pour moi?

MÉPHISTOPHÉLÈS
Tout, tout mais dis-moi d'abord
Ce que tu veux? est-ce de l'or?

FAUST
Que ferais-je de la richesse?

MÉPHISTOPHÉLÈS
Bon, je vois où le bât te blesse!
tu veux la gloire?

FAUST
Plus encore!

MÉPHISTOPHÉLÈS
La puissance?

FAUST
Non! je veux un trésor
Qui les contient tous!
Je veux la jeunesse!
A moi les plaisirs,
Les jeunes maîtresses!
A moi leurs caresses,
A moi leurs désirs!
A moi l'énergie
Des instincts puissants,
Et la folle orgie
Du coeur et des sens!
Ardente jeunesse,
A moi tes désirs,
A moi ton ivresse,
A moi tes plaisirs,
A moi ton ivresse,
A moi tes plaisirs.

MÉPHISTOPHÉLÈS
Fort bien! fort bien! fort bien!
Je puis contenter ton caprice.

FAUST
Et que te donnerai-je en retour?

MÉPHISTOPHÉLÈS
Presque rien, presque rien:
Ici, je suis à ton service
Mais là-bas, tu seras au mien!

FAUST
Là-bas?

MÉPHISTOPHÉLÈS
(tendant un parchemin)
Là-bas ! allons, signe!
Eh quoi ! ta main tremble!
Que faut-il pour te décider?
La jeunesse t'appelle;
Ose la regarder.

(Il fait un geste; une forme
apparaît: Marguerite au rouet.)

FAUST
O merveille!

MÉPHISTOPHÉLÈS
Eh bien! que t'en semble?

(Il tend avec impatience le parchemin.)

FAUST
Donne!

MÉPHISTOPHÉLÈS
Allons donc!

(Faust signe le parchemin; pendant
ce temps Méphistophélès prend la
coupe posée sur la table.)

Et maintenant, Maître, c'est moi qui te convie.
A vider cette coupe, où fume en bouillonnant
Non plus la mort, non plus le poison,
mais la vie.

FAUST
(prend la coupe et l'adresse à
la vision de Marguerite)
A toi! fantôme adorable et charmant!

(Faust bit la coupe et se transforme
en un jeune homme. La forme s'estompe.)

MÉPHISTOPHÉLÈS
Viens!

FAUST
Je la reverrai?

MÉPHISTOPHÉLÈS
Sans doute.

FAUST
Quand?

MÉPHISTOPHÉLÈS
Aujourd'hui.

FAUST
C'est bien!

MÉPHISTOPHÉLÈS ET FAUST
En route!

FAUST ET MÉPHISTOPHÉLÈS
En route!

FAUST
A moi les plaisirs,
Les jeunes maîtresses!
A moi leurs caresses,
A moi leurs désirs!
A moi l'énergie
Des instincts puissants,
Et la folle orgie
Du coeur et des sens
Ardente jeunesse,
A moi tes désirs,
A moi ton ivresse,
A moi tes plaisirs

MÉPHISTOPHÉLÈS
A toi les plaisirs
Les jeunes maîtresses!
A toi leurs caresses,
A toi leurs désirs!
A toi l'énergie
Des instincts puissants,
Et la folle orgie
Du coeur et des sens
Ardente jeunesse,
A toi ses désirs,
A toi son ivresse,
A toi ses plaisirs

(Sortent)

Faust Acte I

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