" Les démons avaient inventé l'amour ; inutile d'en dire davantage. "
*********************************Ajrarn************************
Une nuit, Ajrarn, Prince des Démons, Premier des Seigneurs des Ténèbres, revêtit pour s’amuser la forme d’un grand aigle noir. Il vola d’est en ouest et du nord au sud en battant de ses ailes immenses jusqu’aux quatre coins du monde, car en ce temps-là la terre était plate et flottait sur l’océan du chaos. Il regarda les processions d’hommes qui rampaient au-dessous de lui avec des lampes petites comme des étincelles, et les brisures de la mer qui volaient en bourgeons blancs sur les rivages rocheux. Il survola avec un regard méprisant et ironique les hautes tours de pierre et les pylônes des cités et se percha un moment sur la voile d’une galère impériale où un roi et une reine festoyaient de rayons de miel et de cailles tandis que les rameurs peinaient aux avirons ; à un moment donné, il replia ses ailes d’encre sur le toit d’un temple et éclata de rire devant les idées qu’ont les hommes à propos des dieux.
Tandis qu’il retournait vers le centre du monde une heure avant le coucher du soleil, Ajrarn, Prince des Démons, entendit une voix de femme qui pleurait aussi solitairement et amèrement que la bise hivernale. Empli de curiosité, il se posa au flanc d’une colline aussi nue qu’un os, à coté de la porte d’une misérable petite hutte. Il écouta puis revêtit sa forme humaine - car, étant qui il était, il pouvait prendre la forme qu’il désirait - et entra.
Une femme était allongée devant les flammes épuisées de son feu à l’agonie, et il vit aussitôt qu’elle aussi, comme en ont coutume les mortels, était à l’agonie. Mais dans ses bras elle tenait un nouveau-né couvert d’un châle.
« Pourquoi pleures-tu ? » voulu savoir Ajrarn, fasciné, alors qu’il s’appuyait à la porte, avec sa beauté merveilleuse, avec ses cheveux qui brillaient comme un feu bleu de nuit, et vêtu de toute la splendeur de la nuit.
- Je pleure parce que ma vie a été bien cruelle, et parce que maintenant je dois mourir, dit la femme.
- Si ta vie a été aussi cruelle, tu devrais être heureuse de la quitter ; sèche tes larmes qui, de toute façon, ne t’aideront en rien.
- Les yeux de la femme se séchèrent effectivement, et éclatèrent d’une colère presque aussi vive que les yeux noir de charbon de l’étranger.
- Abomination ! Que les dieux te maudissent de venir te moquer de moi en mes derniers moments ! Toute ma vie ne fut que lutte, tourment et douleur, mais je périrais sans un mot s’il n’y avait ce petit garçon que je n’ai mis au monde que depuis quelques heures. Qu’adviendra-t-il de mon enfant lorsque je serai morte ?
- Celui-ci mourra aussi, sans nul doute, estima le Prince, et tu devrait plutôt te réjouir de voir qu’il lui sera épargné les supplices dont tu me parles.
Là-dessus la mère ferma les yeux et la bouche, et expira aussitôt, comme si elle ne pouvait plus supporter de demeurer en sa compagnie. Mais, lorsqu’elle retomba en arrière, ses mains lâchèrent le châle et le châle s’ouvrit sur le bébé comme les pétales d’une fleur. Un élancement d’une profondeur indescriptible parcourut alors le Prince des Démons, car l’enfant était d’une beauté extraordinairement parfaite. Sa peau était blanche comme de l’albâtre, ses jolis cheveux de la couleur de l’ambre, ses membres et ses traits formés aussi précautionneusement et merveilleusement que s’ils avaient été ciselés par un sculpteur. Et comme Ajrarn le contemplait, l’enfant ouvrit les yeux ; ils étaient du bleu le plus foncé, comme l’indigo. Le Prince des Démons n’hésita plus. Il s’avança, souleva l’enfant et l’enveloppa dans les plis de son manteau noir.
« Sois consolée, ô fille de la misère et des lamentations, dit-ils. Tu as réussi ton fils, tout au moins. »
Et il fila dans le ciel sous la forme d’un nuage d’orage, l’enfant toujours niché contre lui comme une étoile.
Ajrarn emporta l’enfant jusqu’au lieu au centre de la terre où des montagnes de feu s’élevaient comme des épieux maigres, grossiers et gigantesques dans une ciel de tonnerre et de ténèbres perpétuels. Sur toute chose s’étalait la fumée écarlate du flamboiement des montagnes, car presque chaque roc contenait un cratère abyssal de flammes. C’était l’entrée du pays des démons, un lieu d’une beauté terrifiante où les hommes s’aventuraient rarement sinon jamais. Pourtant, tandis qu’Ajrarn passait sous sa forme nuageuse, il entendit l’enfant qui gazouillait dans ses bras, sans crainte. Le nuage ne tarda pas à être aspiré par la gueule de l’une des plus hautes montagnes, où nulle flamme ne brûlait mais où ne régnait qu’une ténèbre plus profonde.
Le puits descendait à travers la montagne et sous la terre, et c’est lui que suivit le Prince des Démons, Maître des Vazdru, des Eshva et des Drin.
Ce fut d’abord une porte d’agate glacée une porte d’acier bleu, et enfin une terrible porte de feu noir : mais toutes les portes obéissaient à Ajrarn. Il finit par atteindre la Terre Inférieure et pénétra à grands pas dans Druhim Vanashta, la Cité des Démons ; sortant un pipeau d’argent qui ressemblait au fémur d’un lièvre, il souffla dedans et aussitôt un cheval démoniaque apparut au galop : Ajrarn l’enfourcha d’un bond et chevaucha jusqu’à son palais plus rapidement que tous les vents du monde. Il confia alors l’enfant au soin des servantes Eshva et les avertit que si le moindre mal survenait au bébé, leurs joues en Terre Inférieure n’auraient plus rien d’agréable.
C’est ainsi que dans la Cité des Démons, dans le palais même d’Ajrarn, l’enfant mortel grandit et, depuis le début, parmi toutes les choses qu’il connut et qui lui devinrent familières et naturelles, il y eut la sorcellerie menaçante et fantastique de Druhim Vanashta.
Tout, autour de lui, n’était que beauté, mais d’une beauté d’un genre bizarre et stupéfiant, quoique ce fût la seule beauté que vit l’enfant.
Le palais lui-même, fer noir à l’extérieur, marbre noir à l’intérieur, était éclairé par la lumière immuable de la Terre Inférieure, une irradiation aussi incolore et froide que la lueur des étoiles terrestres, mais plusieurs fois plus brillante, et cette lumière pénétrait dans les salles d’Ajrarn par d’énormes croisées de saphir noir, d’émeraude sombre ou du rubis le plus foncé. A l’extérieur s’étendait un jardin aux nombreuses terrasses où poussaient d’énormes cèdres aux troncs d’argent et aux feuilles noires comme le jais, et des fleurs de cristal incolore. Çà et là se trouvait un étang ressemblant à un miroir où nageaient des oiseaux de bronze tandis que de jolis poissons ailés se perchaient dans les arbres et chantaient, car les lois de la nature étaient immensément différentes sous terre. Au centre du jardin d’Ajrarn jouait une fontaine ; elle n’était pas faite d’eau mais de feu, un feu écarlate qui ne produisait ni lumière ni chaleur.
Au-delà des murs du palais s’étendait la cité vaste et merveilleuse, ses tours d’opale, d’acier, d’airain et de jade s’élevant dans le rougeoiement du ciel qui ne changeait jamais. Aucun soleil n’apparaissait sur Druhim Vanashta. La ville des démons était une ville de ténèbres, une créature de la nuit.
L’enfant grandit donc. Il jouait dans les salles de marbre, cueillait les fleurs de cristal et dormait dans un lit d’ombres. Ses compagnons étaient les curieuses créatures fantômes de la Terre Inférieure les poissons-oiseaux et les oiseaux-poissons, ainsi que ses nurses démoniaques au visage pâle et rêveur, aux mains et aux vois floues, aux cheveux d’ébène où des serpents s’entremêlaient en somnolant. Il courait parfois jusqu’à la fontaine de feu froid et rouge et la regardait fixement, puis il demandait à ses nurses : « Racontez-moi des histoires d’ailleurs. » Car c’était un enfant exigeant quoique charmant. Néanmoins les femmes Eshva de Druhim Vanashta ne pouvaient que s’agiter devant cette requête, et elles tissaient entre leurs doigts des images des actes de leur propre race, car le monde des hommes était, pour elles, un rêve brûlant sans aucune importance sinon qu’il leur permettait de réaliser de délicieux enchantements et des méchancetés qui, pour elles, n’étaient pas des méchancetés mais de simples corrections de l’ordre normal des choses.
Une autre créature allait et venait dans la vie de l’enfant, et elle n’était pas aussi aisément expliquée que les belles femmes ineptes aux tendres serpents. C’était le bel homme grand et mince qui entrait soudain avec un mouvement de cape qui ressemblait aux ailes d’un aigle, avec des cheveux bleu de nuit et des yeux magiques ; il ne restait qu’une seconde, lui jetait un coup d’œil souriant puis disparaissait. Le temps manquait pour demander des histoires à cet être merveilleux, car l’enfant était sûr qu’il devait connaître toutes les histoires qui pouvaient exister ; le temps seulement d’offrir son regard muet d’admiration et d’amour avant que la cape aux ailes d’aigle ait enlevé celui qui la portait.
Le temps des démons ne ressemblait pas au temps humain. Par comparaison, une vie de mortel passait comme l’éclair, telle la vie d’une libellule. C’est ainsi que, lorsque le Prince des Démons allait et venait pour ses affaires nocturnes dans le monde des hommes, l’enfant, levant les yeux, ne croyait voir l’homme à la cape d’encre qu’une ou deux fois par an, alors qu’Ajrarn s’était peut-être rendu à la nursery deux fois par jour. Néanmoins l’enfant ne se sentait pas délaissé. En adoration, il ne se sentait pas le droit de demander la moindre faveur - en fait, il n’y songeait même pas. Quant à Ajrarn, la fréquence de ses visites indiquait son grand intérêt pour le petit mortel, ou du moins son grand intérêt pour ce qu’il avait deviné que deviendrait l’enfant.
L’enfant grandit donc et devint un adolescent de seize ans.
Les Vazdru, l’aristocratie de Druhim Vanashta, l’observaient parfois qui marchait sur les hautes terrasses du palais de leur seigneur, et l’un d’eux faisait peut-être observer : « Ce mortel est, en vérité, d’une beauté remarquable ; il brille comme une étoile. » Et un autre répondait alors : »Non, plutôt comme la lune. » Une démone royale riait alors doucement et disait : « Plutôt comme une autre lumière du ciel terrestre, et notre Prince étonnant ferait bien de se montrer prudent. » Beau, le jeune homme l’était, tout comme Ajrarn l’avait prévu. Droit et mince comme une épée, blanc de peau, les cheveux brillant comme de l’ambre rouge et les yeux comme le soir, il est certain qu’il y en avait peu d’aussi exceptionnels en Terre Inférieure, et moins encore dans le monde du dessus.
Un jour, alors qu’il marchait dans le jardin sous les cèdres, il entendit les servants Eshva qui soupiraient et pliaient à la taille comme un bosquet de peupliers sous la brise, ce qui était leur forme d’hommage rendu à leur Prince. Se retournant impatiemment, le jeune homme contempla Ajrarn qui se tenait sur le sentier. Il semblait au mortel que ce visiteur bien particulier avait été absent beaucoup plus longtemps que de coutume ; peut-être une entreprise quelque peu plus complexe que d’habitude l’avait-elle retenu sur terre, le détournement de quelque esprit de bonne disposition, ou la chute d’un noble royaume, de telle sorte que quatre ou cinq années de la vie du jeune homme s’étaient peut-être écoulées sans qu’il l’ait vu. Sa sombre magnificence flamboyait alors de façon si terrifiante que le mortel éprouva l’impulsion de se protéger les yeux, comme s’il s’agissait d’une lumière extraordinaire.
« Eh bien, dit Ajrarn, Prince des Démons, il semble que j’aie choisi excellemment, cette nuit-là, sur la colline. » Se rapprochant, il posa la main sur l’épaule du jeune homme et lui sourit. Cet attouchement fut comme un épieu de douleur et de joie, et le sourire comme le plus ancien enchantement de tous les temps, de telle sorte que le mortel ne put rien dire et seulement trembler. « Maintenant tu vas m’écouter, continua Ajrarn, car ceci est la seule rude leçon que je te donnerai. Je suis le maître de ces lieux, de la cité et des terres, ainsi que le maître de bien des sorcelleries et Seigneur des Ténèbres, de telle sorte que les créatures de la nuit m’obéissent, sur terre ou sous terre. Néanmoins je t’accorderai de nombreux présents que ne connaissent généralement pas les hommes. Tu seras mon fils, mon frère et mon bien-aimé. Et je t’aimerai ; car je suis fait ainsi : je ne donne point mon amour à la légère, mais une fois donné, il est sûr. Rappelle-toi seulement ceci : si jamais tu fais de moi ton ennemi, ta vie ne sera plus que poussière ou sable au vent. Car ce qu’un démon aime et perd, il le détruit, et ma puissance est plus grande que tout ce que tu connaîtras probablement. »
Le jeune homme, regardant Ajrarn droit dans les yeux, lui répondit : « Si je devais te mettre en colère, monseigneur, je ne désirerais plus que mourir. »
Alors Ajrarn se pencha et l’embrassa.
La tête du mortel chavira et il ferma les yeux.
Ajrarn le conduisit jusqu’à un pavillon d’argent, où les tapis étaient aussi épais que des fougères, et parfumés comme les bois pendant la nuit, et où des tapisseries sombres et brillantes pendaient comme des nuages sur la lune.
En ce lieu étrange, en partie réel, en partie mystérieux, Ajrarn considéra une nouvelle fois la beauté vierge et adulte de son hôte, caressant le corps d’ivoire et peignant de ses doigts les cheveux d’ambre qu’il avait chéris. L’adolescent demeurait sidéré d’extase sous l’attouchement du Démon. Il semblait baigné par la chaleur athermique de la fontaine de feu du jardin. Il était un instrument conçu expressément pour un maître musicien. Le maître accorda alors son corps et éveilla les fibres nerveuses de sa chair à une douleur exquise et haletante. L’embrassement d’Ajrarn n’avait rien d’animal ni même d’insistant. Le temps éternel était du côté de son amour, des plaisirs qui frémissaient et se répandaient les uns sur les autres, incommensurables et interminables. Fondu et remodelé dans ce fourneau sans limites, l’adolescent devint enfin un simple abat-voix pour ce thème montant. Puis une note de dimension terrible et merveilleuse résonna en lui, emplissant jusqu’au bord le récipient en expectative qu’il était devenu. Le phallus du Démon (ni glacé ni brûlant) entra en lui comme un roi entre dans un royaume conquis et adorateur qui lui appartient par droit de reddition. Le phallus était une tour qui perçait la porte, les œuvres vives de son monde intérieur. Les couleurs sombres du pavillon se mêlèrent aux ténèbres de ces yeux proches et toujours ouverts qui l’observaient avec une tendresse terrifiante, cruelle et impitoyable. Le corps du mortel bondit et s’enflamma, puis se fracassa en un million de frémissements d’extase incroyable, les derniers accords de musique, le dôme de la tour qui écrasait le toit du ciel cervical. Il s’enfonça dans le délire avec le goût de la nuit, la bouche d’Ajrarn sur la sienne.
*****************************Eshva********************************
Simmu, solitaire, leva les yeux de son sortilège et découvrit quelqu'un d'autre. C'était un démon, un Eshva, attiré par les objet eshva, et quiconque avait rencontré les démons n'aurait pris Jirem pour l'un d'eux, malgré ses cheveux et sa beauté. L'Eshva était du sexe masculin. Ses cheveux étaient d'ébène, ses yeux sable et sa chair d'une pâleur étoilée. Tout en lui exsudait la subtilité, le miracle et une beauté de conception purement hors de ce monde.
Un frisson irrésistible parcourut Simmu, car les êtres de cette gent avaient fait les délices de ses premières années. Sans le vouloir elle se pencha à demi vers lui, mais le démon se pencha dans l'autre sens, joueur et malveillant. Voici ce que ses yeux donnèrent à lire à Simmu: Tu connais nos coutumes, certaines d'entre elles du moins, mais tu n'es pas l'une de nous. Tu vis aussi à la rude lumière du soleil. Ta chair est argile, elle s'affaiblira et s'émiettera. Ce que tu fais avec nos charmes et nos sorts est assez bien pour une mortelle, mais parmi nous ce serait considéré comme médiocre. Ton pas silencieux est un coup de tonnerre, nous sommes l'air.
Simmu se sentit blessée par cela, mais ,'entretint pas cette blessure. Elle fut seulement poussée à parler, ce qui était une sorte de défi.
- Tu viens à cause de ce joyau vert et de son aura. C'est cela qui t'amène. Qu'est-ce qui amène le Maître de la Nuit, Ajrarn le Beau, ton Prince, l'un des Seigneurs des Ténèbres?
Elle utilisa ses nombreux titres par respects, et avec une adoration rudimentaire de seconde main qui s'était effacée de la démonie de sa petite enfance. L'Eshva ne s'en déroba pas moins. Ses yeux dirent seulement : Repends-toi. Simmu éclata de rire à voix haute.
- Ajrarn, dit-elle, Ajrarn, Prince des Démons. N'existe-t-il aucun moyen de l'appeler?
A nouveau l'Eshva se déroba. Une image jaillit de son esprit vers l'esprit de Simmu. Un pipeau d'argent, façonné pour Ajrarn, pouvait appeler Ajrarn... parfois. Mais d'il venait, attention! L'Eshva éclata alors de rire avec ses yeux, et la terreur sourdant par derrière. Simmu ressentit, peut-être, un instant de fierté et la tromperie de cette fierté. Jirem attendait d'elle des miracles, s'attendait à ce que ses pouvoirs égalent ceux des démons inférieurs.
- Écoute, bien-aimé, dit Simmu à l'Eshva, cherche Ajrarn pour moi. Dis-lui que quelqu'un l'attend à genoux. Supplie-le.
L'Eshva eut un sourire. Ce sourire disait : Je ne suis pas ton esclave, mortelle.
Simmmu caressa la gemme sur sa gorge. Elle parla sans mots. Les Drin ont créé ceci. Les Drin sont prêts à des marchés. Je convaincrai les Drin. Les Drin ramperont jusqu'à Ajrarn sur leur ventre. Il est concevable qu'Ajrarn te réprimandera pour ne pas lui avoir parlé de Jirem qui est prêt à s'agenouiller devant lui.
L'Eshva baissa les yeux. Il frissonna et se replia dans la nuit sans réponse.
( L'univers et les personnages, ainsi que les extraits ci-dessus, sont tirés de l'oeuvre de Tanith Lee, " Le Dit de la Terre Plate. " )
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