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Apparence physique

Description

***

- « On l’appelait Than, ce mec. Jamais Thanatos. »
- « Thanatos Ennea ? Ouais, j’vois qui c’était. Un peu instable. P’têt même dangereux. »
- « Ah oui, un brun avec de longues jambes… »
- « Personnellement, j’lui ai jamais causé. M’a jamais inspiré que de la méfiance. »

C’est vrai, il avait beau se nommer Thanatos Ennea, personne ne prenait la peine de l’appeler autrement que Than.
C’est vrai, il n’était pas stable du tout. Il avait une vision bancale du monde, alimentée par des expériences malheureuses, une méfiance généralisée et agressive profondément ancrée au cœur et une bonne dose d’acide et d’ironie dans le regard.
C’est vrai, il montrait beaucoup trop de son corps avec ses vêtements trop ajustés. C’était pas que ça lui allait mal – au contraire – mais ça heurtait l’œil des gens. Ca lui était passé sur la fin.
C’est vrai, enfin, il était bizarre, passant d’une sensibilité à fleur de peau au pire du rien-à-branlisme en seulement quelques minutes.

Il était plutôt grand, éternellement trop mince, avait de profonds yeux noirs à l’expression difficilement tempérée par de longs et doux cils droits. Des cheveux bruns et raides retombaient en mèches sombres et trop longues sur ses yeux, sa nuque, effleurant parfois ses lèvres. Lèvres justement très fines, façonnées sur une expression triste et contemplative, dont la linéarité était cassée par un anneau d’argent dans le coin inférieur gauche. Le visage avait des pommettes hautes, marquées, et les yeux, la bouche, et les traits contribuaient tous à son incroyable expressivité.
Il avait beau avouer le plus publiquement du monde une fragilité au demeurant visible et une attirance exclusive pour les personnes de son sexe, il n’était pas efféminé et ne tentait pas de l’être. Son corps, bien que mince et longiligne, avait tous les traits durs de la virilité, les muscles secs, travaillés, déliés, et les attitudes insolentes et bravaches.
Son maintien naturellement fiérot aurait pu imposer le respect s’il n’évoquait pas autant les attitudes lascives des putains.
Sa voix était basse, posée, un peu éraillée. Peut-être un peu trop grave pour un corps aussi mince que l’était le sien, mais elle restait une voix de pétasse. Ses intonations prenaient trop facilement une agressivité et un mordant que n’aurait pas eu quelqu’un de plus stable.


***


| Et putain, j’veux vraiment voir à quel point je peux te manquer. J’veux te voir avoir mal de mon absence, mal de ma trahison, mal du pied que j’ai pu prendre et que t’imagines seulement.
J’veux ne plus avoir peur de tenir autant à toi, mais j’veux aussi à arriver à faire passer ton goût, et j’veux ne plus être autant blessé par tes remarques.
Des envies de coups de gueule, d’engueulade, de cris, de pleurs, de cauchemars, d’objets pétés, de t’étrangler quand tu refuses de te foutre une bonne fois pour toute en colère.
Des envies aussi qu’on redevienne normaux, qu’on se calme, que la pression retombe, qu’enfin on découvre ce que ça veut dire « calme ».
Tu sais même pas pourquoi.

- " Parce que c’était lui. Parce que c’était moi. "

J’ai pas plus de raisons valables. J’espère que c’est pareil pour toi.

- " Parce que c'est toi. Parce que c'est moi. "

Ca changera pas. Jamais. Je le sais. Toi, non. Mais même ça, tu le sais pas. Même ça, tu le sais pas. |

***

" Salut.

Je sais pas trop quand tu tomberas sur ce mot vu que tu m'as pas donné de date de retour, mais dans tous les cas, c'est pas d'une importance extrême. Je suis sorti du Dôme pour régler certaines affaires, et je sais pas du tout combien de temps ça va me prendre. Longtemps, sans doute. Je ne peux pas non plus t'indiquer d'endroits où tu pourrais me rejoindre si tu en trouvais le temps et l'envie, parce que mes points de chute sont très vagues.

A plus tard, je t'aime.

Than. "

[ FIN. ]