Description
Si j’étais un élément naturel, je serais l’eau en bord de mer : doux et profond, traversé par le reflux de l’absence, toujours en quête d’un rivage où reposer mon cœur.
Si j’étais une œuvre musicale, je serais une mélodie créole au crépuscule — tendre, mélancolique, portant en moi les rythmes de l’exil et des racines entrelacées.
Si j’étais un lieu, je serais une maison vide où résonnent encore des rires d’enfants : imprégné de souvenirs, accueillant même dans le silence, toujours prêt à aimer à nouveau.
Si j’étais un geste, je serais celui de tendre la main à qui tombe — non par devoir, mais parce que je vois en l’autre une part de moi-même à sauver… ou à comprendre.
Si j’étais une question, je serais : « Est-ce que sauver, c’est aimer… ou se reconnaître ? »
Et si j’étais une lumière, je serais celle qui danse sur les vagues à l’aube : fragile, mais insistante, comme l’espoir que je porte même après la tempête.