eire Tu veux la rencontrer ? Tchat avec elle !

A propos de eire

Shura , 105 ans , Femme , Lille
Etait en ligne il y a plusieurs jours
localisation de eire pour rencontre et tchat

Mode de vie

Sports Fitness
Centre(s) d'intéret Antiquités, Jonglage, Sieste, Tricotage
Fume Non
Alcool Oui

Pour en savoir plus

Situation En couple
Relation Virtuelle
Trait(s) de caractère Vrai
Signe astrologique Gémeau

Description

Je n'accepte pas de demandes de contact et je ne réponds pas aux messages de personnes qui disent juste "salut" ou demande simplement à faire connaissance. Je viens sur smail uniquement pour discuter.

Je ne discute plus avec les personnes ne sachant pas écrire, un minimum, correctement ou en style sms.
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Et moi, moi! Moi qui suis resté le plus fier, moi.... moi je parle encore de moi.


Mon testament:
http://www.youtube.com/watch?v=DJybgIqRUvI







On l’appelle ainsi parce que la légende raconte qu’une femme y perdit ses sept enfants, le même jour, en voulant les y baigner. Et depuis se jour, si on y prête l’oreille, assis sur la berge, on peut entendre certains soirs les pleurs de la femme monter de la rivière dans laquelle elle a fini par se jeter elle-même, inconsolable de la mort de ses petits.

Mais ce n’est qu’une légende qu’on murmure, près du feu le soir, aux enfants pour les effrayer afin qu’ils fassent attention à ne pas se noyer car, en vérité, c’est une belle rivière, à l’eau limpide et poissonneuse, dans laquelle il fait bon se rafraîchir. On y débusque les crevettes d’eau douce et les petits crabes que l’on grille ensuite sur les braises. Les hommes y font boire les buffles. Les femmes y lavent le linge et aussi leurs longues chevelures qui flottant dans l’eau ressemblent alors à des algues de soie noire. Le bambou y trempe, en attendant qu’on l’étuve. La rivière a la couleur des arbres qui s’y reflètent, et dont les racines descendent dans son lit pour y puiser le frais. Des oiseaux verts et jaunes rasent sa surface. On dirait des flèches de lumière, insaisissables, presque rêvées.

" La petit fille de Monsieur Lin " Philippe Claudel



Edward Yudenich
http://www.youtube.com/watch_popup?v=BNNFtlF9CDE


Un matin rue Nekrasova, elle dépassa un homme sur le trottoir. Il était grand, plus vieux qu'elle, très maigre. Il portait un chapeau. Au début, elle n'y prêta pas attention, mais après l'avoir doublé elle se dit : soit j'avance plus vite que lui, soit il marche encore plus lentement que moi. Alors, d'instinct, elle se retourna. A cet instant précis, l'homme s'affaissa sur lui-même comme une toile de parachute d'où l'air se serait échappé. Tatiana revint sur ses pas pour l'aider à s'asseoir.
Une fois près de lui, elle souleva le chapeau qui lui était tombé sur les yeux : grands ouverts, sans un cillement, ils la fixaient.
L'homme était mort.
Elle étouffa un cri d'horreur et s'éloigna à reculons. Alors les sirènes se mirent à hurler. Elle s'efforça de courir sans y parvenir, sans trop savoir non plus ce qu'elle fuyait : le mort ou les bombes ? De toute façon, elle était bien décidée à ne plus remettre les pieds dans un abri : si on veut me prendre mon pain, je ne pourrai rien faire, de dit-elle en enfonçant sur sa tête le casque que lui avait donné Alexandre.
Une fois rentrée, elle raconta à sa famille qu'elle venait de voir un homme s'effondrer raide mort en pleine rue. Personne n'eut l'air de trouver cela extraordinaire.
- Vraiment ? fit Marina. Moi j'ai vu un cheval mort sur une place l'autre jour. Une foule de gens le débitaient en quartiers et emportait la viande. Et ce n'est pas le pire. Non, le pire, c'est que j'ai pris mon tour moi aussi.
Le visage de l'homme, sa démarche, son ridicule chapeau, Tatiana les voyait le soir dans son lit. Ce n'était pas la mort qui la tourmentait. La mort, hélas, elle la connaissait déjà : la mort c'était Louga, l'absence de Pasha, son père dans son lit d'hôpital. Non, ce qui la tourmentait, c'était l'allure à laquelle marchait cet homme. Juste avant de mourir, il marchait plus lentement qu'elle, mais pas beaucoup plus.

"Tatiana"
Paullina Simons


O o .

http://www.youtube.com/watch?v=Zmk8Ob3iRPk

{Elle:}
Il faut qu´on se revoie
Tu sais, depuis mardi, j´ai beaucoup pensé à toi
Je suis joignable au 06.06.06.06
Et le soir, chez moi

{Lui:}
J´ai passé une nuit délicieuse
Même si j´ai un peu la migraine
Tu es belle quand tu es odieuse
Je te dis "À dans une semaine"

{Elle:}
Je rêve de ton corps, je rêve de ta bouche
Je te veux près de moi, je veux que tu me touches
Je rêve de ta peau et de tes mains
Je ne pense qu´à toi, je bosse plus, je fous rien

{Lui:}
Mon amour, tu dormais si bien qu´ j´ai pas osé te réveiller
J´ travaille jusqu´à sept heures vingt
Si tu veux, après, on peut s´appeler
J´ sais pas ce que tu fais ce soir
Moi, j´ai rien de prévu
Si t´as du travail, je te dis à plus tard
Et j´embrasse ton cul

{Elle:}
Je suis à toi, je te veux, je pense à nous
Tu es mon homme. Tu es mon idéal
Je te désire, tout le temps, partout
Tu es mon grand projet et je te suivrai n´importe où

{Lui:}
Parce que je t´aime, parce que tu me rends heureux
Parce que des fleurs, dans une cuisine, c´est joli
Je t´embrasse encore, encore. Ouais! Là aussi!

{Elle:}
Mon amour, demain matin, rejoins-moi à l´aéroport
Orly, terminal deux, neuf heures et demie
Ne pose pas de question, prends juste ton passeport
Je t´aime, je t´aime, bonne nuit

{Lui:}
Chérie, y a des trucs à manger dans le frigo
Je vais rentrer tard, sans doute après le dernier métro
Tu vas pouvoir enfin te faire une soirée tranquille
Je "t" apostrophe
Et là il y a un cœur dessiné au stylo bille

{Elle:}
Je suis enceinte!

{Elle:}
Mon amour, ta mère a téléphoné tout à l´heure
Je crois qu´elle n´a pas encore osé prévenir ta sœur
Ton père a refait une attaque, cette nuit
Je t´aime, appelle-moi, je pense à toi, je pense à lui

{Lui:}
Hier soir, j´ai oublié de te parler d´un truc important
Est-ce que tu peux m´appeler? Dès que tu te réveilles
À n´importe quel moment
Ouvrez la parenthèse
Important mais pas grave
Fermez la parenthèse
Je t´embrasse

{Elle:}
Mon amour, ne m´attends pas ce soir
J´ai pas mal de boulot et je risque de rentrer tard
Je crois qu´il doit rester une demi-pizza quelque part
Mais vérifie la date sur la boîte

{Lui:}
N´oublie pas qu´on dîne chez ma sœur
Si tu peux t´occuper du vin, tu serais un cœur
Car je risque d´être ric-rac
Un peu plus loin : je te redonne l´adresse et le code
59 boulevard Ménilmontant, code : ab 1981

{Elle:}
La voisine a laissé un mot sur le palier
Le chat a gueulé toute la nuit dans l´escalier
S´il te plaît, en sortant, tu descendras la poubelle
Et pense à rappeler ta mère qui me harcèle

{Lui:}
Le mec du câble passe entre sept heures quinze et neuf heures quinze
Tâche de te réveiller
En plus gros, d´une encre différente
Un truc qui n´a aucun rapport, style : numéro de passeport

{Elle:}
À payer : EDF, Orange, abonnement Canal
Plus le cadeau commun pour mon frère, le week-end prochain
Je trouve plus le chéquier! C´est toi qui l´as, non?
Si oui, mets-le en évidence dans le salon

{Lui:}
La réunion est à dix-neuf heures trente précises à l´école
Le "précises" est souligné
F. a encore appelé
Il m´a parlé d´un chalet
Je n´ai pas compris
Enfin, tu dois mieux savoir que moi
À plus
Le "plus" est une croix

{Elle:}
Casser trois œufs, ajouter un demi-litre de lait
Incorporer cent grammes de farine progressivement
Ajouter d´un seul coup cinquante grammes de matière grasse
Tu mets moitié beurre, moitié margarine, et tu mélanges

{Lui:}
Code réservation qwxxcj, mot de passe casablanca
Départ Orly : neuf heures quarante-sept
Retour le 23 à sept heures quinze
Arrivée Paris : onze heures trois
Charles-de-Gaulle, terminal 3

{Elle:}
Une baguette
Crevettes
Trois avocats
Sopalin
Tampons normaux
Produit vaisselle
Lait demi-écrémé bio
Six œufs bio
Sacs poubelle cinquante litres

{Lui:}
D´une écriture différente, sur du papier à en-tête
Effexor 75 LP, une gélule trois fois par jour
Alprazolam 0, 50 mg six prises par jour maximum
Puis une signature informe, suivie d´un caducée

{Elle:}
Je te rappelle que tu as un fils qui va à l´école tous les matins et qui aimerait bien prendre le petit déjeuner avec son père, de temps en temps, salut!

{Lui:}
La visite est à seize heures
Il y a encore plein de trucs à toi dans le bureau du fond
Tu veux sans doute les récupérer?
Appelle-moi
Mon nouveau numéro : 06 62 73 49 63

O o .

Elle écrit seule à sa table et son café refroidit
Quatre mètres infranchissables, un bar un après-midi
J'avais rendez-vous je crois, j'avais pas le temps
Avec un pape ou peut-être un président
Mais la fille est jolie
Et les papes sont sûrement patients

Elle était là dans son monde, son monde au beau milieu du monde
Loin, ses yeux posés ailleurs, quelque part à l'intérieur
Plongée dans son livre, belle abandonnée
En elle je lis tout ce qu'elle veut cacher

Dans chacun de ses gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Ses moindres facettes trahies bien mieux que par de longues études
Un pied se balance, une impatience, et c'est plus qu'un long discours
Là, dans l'innocence et l'oubli
Tout était dit

On ne ment qu'avec des mots, des phrases qu'on nous fait apprendre
On se promène en bateau, pleins de pseudo de contrebande
On s'arrange on roule on glose on bienséance
Mieux vaut de beaucoup se fier aux apparences
Aux codes des corps
Au langage de nos inconsciences

Muette étrangère, silencieuse bavarde
Presque familière, intime plus je te regarde

Dans chacun de tes gestes un aveu, un secret dans chaque attitude
Même la plus discrète ne peut mentir à tant de solitude
Quand ta main cherche une cigarette c'est comme une confession
Que tu me ferais à ton insu

A ta façon de tourner les pages, moi j'en apprends bien davantage
La moue de ta bouche est un langage, ton regard un témoignage
Tes doigts dans tes cheveux s'attardent, quel explicite message
Dans ton innocence absolue

Et ce léger sourire au coin des lèvres c'est d'une telle indécence
Il est temps de partir, elle se lève, évidente, transparente
Sa façon de marcher dans mon rêve, son parfum qui s'évanouit
Quand elle disparaît de ma vie
Tout était dit

***************

Je m'suis chopé 500 lignes :
"Je n'dois pas parler en classe"
Ras l'bol de la discipline !
Y'en a marre c'est digoulasse !
C'est même pas moi qui parlais,
Moi j'répondais à Arthur
Qui m'demandait, en anglais,
Comment s'écrit No Future

Si on est punis pour ça
Alors je dis : 'Halte à tout ! '
Explique-moi, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

C'est quand même un peu galère
D'aller chaque jour au chagrin
Quand t'as tell'ment d'gens sur Terre
Qui vont pointer chez "fous-rien"
'vec les d'voirs à la maison
J'fais ma s'maine de soixante heures,
Non seul'ment pour pas un rond
Mais en plus pour finir chômeur!

Veulent me gaver comme une oie
'vec des matières indigestes,
J'aurais oublié tout ça
Quand j'aurai appris tout l'reste,
Soulève un peu mon cartable,
L'est lourd comme un cheval mort,
Dix kilos d'indispensable
Théorèmes de Pythagore !

Si j'dois avaler tout ça
Alors je dis : 'Halte à tout ! '
Explique-moi, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

L'essentiel à nous apprendre
C'est l'amour des livres qui fait
Qu'tu peux voyager d'ta chambre
Autour de l'humanité,
C'est l'amour de ton prochain,
Même si c'est un beau salaud,
La haine ça n'apporte rien,
Pis elle viendra bien assez tôt

Si on nous apprend pas ça
Alors je dis : 'Halte à tout ! '
Explique-moi, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

Quand j's'rais grande j'veux être heureuse,
Savoir dessiner un peu,
Savoir m'servir d'une perceuse,
Savoir allumer un feu,
Jouer peut-être du violoncelle,
Avoir une belle écriture,
Pour écrire des mots rebelles
A faire tomber tous les murs !

Si l'école permet pas ça
Alors je dis : 'Halte à tout ! '
Explique-moi, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

Tu dis que si les élections
Ça changeait vraiment la vie,
Y a un bout d'temps, mon colon,
Qu'voter ça s'rait interdit !
Ben si l'école ça rendait
Les hommes libres et égaux,
L'gouvernement décid'rait
Qu'c'est pas bon pour les marmots!

Si tu penses un peu comme moi
Alors dit :"Halte à tout"
Et maint'nant, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

Si tu penses un peu comme moi
Alors dit :"Halte à tout"
Et maint'nant, Papa,
C'est quand qu'on va où ?


******************


Tu ris
Tu pleures
Tu vies
Pis tu meurs
Trois p'tits tours et puis s'en vont
Les p'tits malheurs


******************

Tout est calme, dans les barbelés
Devinez la plaine endormie du fond de la tranchée
Plus de pluie plus le moindre bruit
Presque rien seul comme un chien
Le soleil le réchauffe et sa lui fait du bien
Mais guère plus de bien qu'une chanson stupide
Comme il en entendait comme il en sifflotait
Ca lui fait mal au bide
Maintenant les chansons c'est bien loin tout ça on dirait
Qu'il n'en entendra plus jamais
Mais il devrait, bouger un peu.

Depuis deux jours il est coincé là comme ça
Avec un éclat d'obus là dans le tibia
Allongé comme un dormeur du Val
Vivant tant bien que mal
Sur son barda il se met à rêver d'amour.
Dans sa musette quelques quignons
On est bien loin de chez Fauchon

Il mange des os à moelle, des rutabagas,
D'la nourriture comme ça trouvée dans les poubelles
Des villes dévastées dans les maisons brûlées on cherche sa gamelle
Une carcasse de poulet ça c'est un banquet
On dirait qu'il n'en verra plus jamais
Mais il devrait bouger.

Ca fait deux nuits qu'il est fiché dans la boue
Avec un éclat d'obus là dans le genou
Allongé comme un dormeur du Val
Vivant tant bien que mal
Sur son barda il se met à rêver d'amour
Une petite pluie fine et glacée
Tombe sur son corps endormi
C'est pas qu'il dort
C'est qu'il est mort



































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































Vous êtes une mère sans visage
Qui bien trop tôt s'en est allée.
Je suis un homme sans bagage
Et sans toi. Tu m'as trop manqué.

Près des brumes de Mortefontaine
Naissent des sentiments inconnus.
Jouez, tournoyez Adrienne,
Ce baiser est d'un coup venu.

Pourtant Sylvie est la plus belle,
Son éclat brille de mille feux.
A Othys, ville qui m'ensorcelle,
Serai-je un homme heureux?

Ce lit était pour vous Jenny,
Je l'ai choisi et installé.
Vous avez fait fi de ma vie;
Chaque nuit, je dors à ses pieds.

Pour ne pas être abandonné;
Laissez portes, fenêtres ouvertes
Amis, que ma vie est déserte!
Après laissez-moi m'en aller...

Ce soir aucune joie ne m'inonde,
Mes rimes me semble si ternes.
Dans ce Paris, je vagabonde.
Qui éclairera ma lanterne?


Désorienté - Elisabeth G.

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