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Description

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Quand je serais grand, je serais un héros.

« - Plus souple le poignet, Tod ! Tenez correctement votre plume si vous ne voulez pas gâcher cette encre coûteuse. Si vous passiez autant de temps sur vos ductus qu’à batifoler dans les prés avec vos amis souillons, vous pourriez déjà rivaliser avec les plus grands scribes… »

Loué soit le juste, le preux, le protecteur du faible et de l’opprimé, car son âme trouvera son chemin jusqu’à Kord, dans le havre consacré aux guerriers de valeur.

« - Il est parti, Maître, il est parti… Votre plus jeune fils ! Châtiez moi, car j’ai failli. Châtiez moi, Maître ! »

Honni soit le vil, le fourbe, le faiseur de veuves et d’orphelins, car son âme ira s’abreuver dans les flammes des Limbes qui l’ont vu naître.

« - Non, c’est un nouveau. Il se fait appeler Sire Todonte de Melnibonée et prend déjà des airs de grand guerrier. En seulement deux jours il a réussi à devenir la risée de toute la caserne. »

Seule ma foi peut encore me protéger des flèches et de l’acier. Le foie de mon ennemi n’est quant à lui, que le fourreau de mon épée.

« - Vous devez comprendre que le pouvoir n’est jouissif que si vous n’en saisissez pas toutes les implications. Si vous étudiez à mes côtés, il se peut que vous y laissiez votre âme… »

Comme à travers le voile onirique des rêves d’un monde souterrain, je crois les voir, qui ondulent et qui dansent. Les brumes septentiformes aux couleurs changeantes.

« - La dose était mortelle, il ne passera pas la nuit. J’ai bien peur que mes saignées ne fassent plus leurs effets… Priez, Madame. Priez pour sa rédemption. »

Fier de cœur et de geste, j’arpente en solitaire les sentiers de ma déchéance, foulant d’un pas certain l’exutoire de leurs vilenies.

« - Laissez donc ces considérations à la foule Tod… Je peux vous appeler Tod, n’est-ce pas ? Oui, bien sûr. Laissez les pamphlets aux pauvres en esprit, il ne s’agit là que de la conversation de ceux qui en manquent. Vous savez, j’ai eu vent de certains de vos faits d’armes, et j’ai placé beaucoup d’espoir en vous… Oui, beaucoup d’espoir. Mais avant de voir ce que je peux faire pour vous, vous devrez tout d’abord faire quelque chose pour moi. Commencer par exemple par retrouver ces caravanes qui ont disparues. Une simple affaire de pillards, sans doute. Un jeu d’enfants pour un homme tel que vous. Voyez ce que vous pouvez faire, et revenez me voir… »

Voici venu le temps de faire claquer aux vents de cette terre, l’étendard des héros.


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