« Elle voulait leur dire que le communisme, le fascisme, toutes les occupations et toutes les invasions dissimulent un mal plus fondamental, plus universel; l'image de ce mal, c'était le cortège de gens qui défilent en levant le bras et en criant les mêmes syllabes à l'unisson. Mais elle savait qu'elle ne pourrait pas le leur expliquer. Elle se sentit gênée et préféra changer de sujet. »
- Kundera -
« […] les solitudes réunissent ceux que la société sépare. »
« ‘Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir’, ai-je écrit, non sans emphase, dans ces pages. Je ne savais pas à l’époque à quel point je disais vrai ; je n’avais pas encore traversé les temps du vrai désespoir. Ces temps sont venus et ils ont pu tout détruire en moi, sauf justement l’appétit désordonné de vivre. Je souffre encore de cette passion à la fois féconde et destructrice […] »
« […] il y a une sorte de courage désespéré dans la lucidité et le refus d’aimer »
« Et cette nuit, je comprends qu’on puisse vouloir mourir parce que, au regard d’une certaine transparence de la vie, plus rien n’a d’importance. »
- Camus -
« Bourrez les gens de données incombustibles, gorgez les de 'faits', qu'ils se sentent absolument 'brillants' coté information. Ils auront alors l'impression de penser, ils auront le sentiment du mouvement tout en faisant du sur place. Et ils seront heureux parce que de tels faits ne changent pas. Ne les engagez pas sur des terrains glissants comme la philosophie ou la sociologie pour relier les choses entre elles. C'est la porte ouverte à la mélancolie. »
- Bradbury -
« Ce sont des déchets, des pelures d’homme que le destin a crachées. Humides encore de la salive du destin, ils collent à un mur, à une lanterne, à une colonne d’affichage, ou bien ils coulent lentement au fil de la rue en laissant une trace sombre et sale. »
- Rilke -
« Je rêvais vaguement de me supprimer, pour anéantir au moins une de ces existences superflues. »
- Sartre -
« C'est moi dans un de ces moments de désespoir qui sont bien naturels à tous ceux qui vivent, qui ... me suis blessée. »
- Proust -
« Je suis contraint d'accepter l'idée du travail comme nécessité matérielle, à cet égard je suis on ne peut plus favorable à sa meilleure, à sa plus juste répartition. Que les sinistres obligations de la vie me l'imposent, soit, qu'on me demande d'y croire, de révérer le mien ou celui des autres, jamais. Je préfère, encore une fois, marcher dans la nuit à me croire celui qui marche dans le jour. Rien ne sert d'être vivant, le temps qu'on travaille. »
« Quoi qu'elle me demande, le lui refuser serait odieux tant elle est pure, libre de tout lien terrestre, tant elle tient peu, mais merveilleusement, à la vie. »
- Breton -
« Au comble du désespoir, seule la passion de l’absurde pare encore le chaos d’un éclat démoniaque. Lorsque tous les idéaux courants, fussent-t-ils d’ordre moral, esthétique, religieux, social ou autre, ne parviennent pas à imprimer à la vie direction et finalité, comment préserver encore celle-ci du néant ? On ne peut y arriver qu’en s’attachant à l’absurde et à l’inutilité absolue, à ce rien foncièrement inconsistant, mais dont la fiction est à même de créer l’illusion de la vie. »
- Cioran -
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