« ...Quatre.... Cinq....»
Le dos calé contre la paroi de la baignoire, les bras posés le long des rebords de celle-ci et les yeux rivés devant Lui, Il compte mécaniquement les gouttes qui s'écoulent, une à une, depuis le robinet et s'accumulent autour de lui, à l'image de ces jours qui passent lentement mais sûrement, ces jours durant lesquels, doucement mais assurément, ses craintes anciens fantômes qu'il pensait avoir enterrés - sont revenus le hanter, se frayant un chemin à travers les fines fissures d'un coeur, en proie à l'incertitude.
« Six....Sept.... »
Il hait ses angoisses ; elles sont telles des doigts malingres et crochus qui mutilent son coeur pour y diluer progressivement leur souffle glacé et corrompu. Elles attisent son anxiété, confortent ses doutes pour mieux le rendre fou.
« Huit... le jour de trop. »
Et parce que son douloureux supplice est ignoré de la personne aimée, c'est sans surprise qu'il se retrouve aux portes d'une affligeante agonie ; agonie à la fois sentimentale et physique.
« Elle s'éloigne pour de bon. »
Cette évidence l'emporte ; violemment, ses poings frappent la surface de l'9eau, renversant, éclaboussant les entours. L'immergeant, il ôte l'obturateur qui se trouve à ses pieds puis demeure quelques instants à écouter l'écoulement des eaux dans le conduit, avec l'espoir absurde qu'ils emportent son malheur. Une fois la baignoire vidée de son océan artificiel, il s'extirpe et se rhabille.
Au sortir de la pièce, un frisson soudain parcourt son corps et lui rappelle son oubli. Mais a-t'il vraiment besoin de refermer cette fenêtre ? Ce tremblement n'est peut-être dû qu'à la douleur de la trahison. Soupirant, il dirige ses pas vers le balcon.
La main sur la vitre glacée, à peine refermée, il parcoure cette surface à travers laquelle il perçoit un firmament, sans attrait ; un ciel obscur, fade malgré ses étoiles, un ciel noir parsemé de nuages gris qui s'y promènent, s'éloignant pour céder la place à d'autres aux formes distinctes. Mais à bien observer, aucune d'elles ne se détachent totalement de ses pairs, formant ainsi une même entité, un ##### de long nuage qui flotte calmement sous les yeux des badauds et de leurs critiques. Ils avancent ensemble ; l'idée viendrait-elle à l'un d'eux de s'attarder pour s'interroger sur des futilités, finir par s'immobiliser et perdre le fil qui le reliait à ses semblables, provoquant ainsi la désunion ? Non... Alors pourquoi l'homme persiste-t-il à vouloir être un « je » et un « moi » quand un « nous » devrait amplement le combler ?
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kenka no kizu wo nagame anata wa iu
aitsu to tsurumu no wa mou yame na to
wakatter tte onna nante
otona butte gaki atsukai
mou yame ni shite kurenai ka
daite daite daite senyoriita
tsuyoku tsuyoku tsuyoku hanasanai de
kazatte kakkou tsukezu ni soba ni oide yo
daite daite daite senyoriita
tsuyoku tsuyoku tsuyoku hanasanai de
anata no sono kuchibiru ga jirettai no yo
mukashi no otoko to ore wo kasanete wa
tameiki majiri de waratte miseru
wakatteru tte otoko nanate
shinjite nai to iitai n darou
mou raku ni shite ageru kara
naite naite naite senyoriita
ore no ore no ore no mune de zutto
hitori de gaman shinai de soba ni oide yo
nemure nemure nemure senyoriita
ore no ore no ore no mune de zutto
konya mo kitto yume no naka jirettai no yo
daite daite daite senyoriita
tsuyoku tsuyoku tsuyoku hanasanai de
kazatte kakkou tsukezu ni soba ni oide yo
daite daite daite senyoriita
tsuyoku tsuyoku tsuyoku hanasanai de
anata no sono kuchibiru ga jirettai no yo
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"Un jour ...Tu m'as dit qu'il faut avoir un regard sur ses blessures. Alors moi j'ai toujours un regard sur toi Bambina. "
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