Aphorisme elfique
« Il fut une fois, naguère, où un jeune bambin me demanda si, comme les vertueux et respectés Grands Sages se devaient d'être, je savais rendre justice. Le plus naturellement du monde, je répondis par la négative à son interrogation.
- Non, lui dis-je, je ne le sais pas. Efface donc cet air interloqué de ton jeune minois, car je ne saurai répondre de l'apparition de tes premières rides ! Non, je ne suis pas juste, et sans doute ne le serai-je jamais, ou du moins l'espéré-je. Pour l'être, mon jeune ami, il faut être d'une impartialité totale. Pour ce faire, il faut ne point te laisser influencer par quoi que ce soit, en particulier les jugements que te dicte ton instinct. Pour être intègre et juger bien, il faut que tu renies tes sentiments, ton bon sens, ta conscience, et tout ce qui fait que tu es un homme. Or, parfois, mon humble personne considère qu'il vaut mieux savoir penser avec son coeur que de se transformer en machine.
Sur ce, je souris et m'en allai rejoindre mes confrères qui jusqu'à ce jour m'en ont toujours voulu d'avoir énoncé cette vérité qu'ils pensaient tout bas avant qu'ils ne l'eussent fait eux-mêmes. »
(**-.__.-**-> Maëriel-Ackryñ Nardray
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A vous qui j'ose l'espérer en toute quiétude vos enivrants périples me conterez, j'ouvre les portes de mon modeste univers. N'ayez crainte de me trop parler, je suis de ceux qui pensent ne pas avoir la sagesse requise pour conjecturer. Dépeignez-moi vos plus fantasques aventures, emmenez-moi avec vous dans vos fous souvenirs, que pleuve sur moi le flux de vos mémoires !
Ah ! Fut un temps, je voyageais aussi. Je me souviens encore de la brume sur les cimes des montagnes enneigées, l'aube tout empourprée qui accompagnait mes pas, la brise dans mes cheveux, et son.. visage. Depuis qu'il est tombé, je ne suis plus que le reflet imparfait et terni d'une créature brisée, forcée par son arrogante et cinglante envie de vivre de continuer à avancer.
Les stigmates de mon passé m'enturbannent, m'étouffent, mais je m'agrippe aux souvenances d'un regard, d'un sourire. J'ai appris qu'il n'est de bijou plus précieux que le souvenir flamboyant et éternel du bonheur, aussi m'efforcé-je de tenir bon pour m'en constituer de nouveaux.
Marchons, marchons, mes amis pour ceux qui n'ont pu dire au revoir. Chantons pour qu'à travers nous leur mémoire vive à jamais, plus éclatante encore que le soleil aveuglant, chantons pour dire adieu sans jamais oublier.
J'ai vécu.
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Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
(**-.__.-**-> Arthur Rimbaud ;)
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P.S. Je suis une véritable ressource en matière d'art, et je souris parfois doucement à la vue de certaines illustrations de personnages. Si vous n'avez pas d'idée.. demandez-moi !
P.S. 2 J'ai besoin de joueurs et de joueuses susceptibles de vouloir incarner des proches de mon perso. Avis aux intéressé(e)s ^_^
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