Ma princesse m'a donné un petit prince
Homme comblé
Drague no way
MORGANE DE TOI
Y a un mariolle, il a au moins quatre ans
Y veut t' piquer ta pelle et ton seau
Ta couche culotte avec tes bonbecs dedans
Lolita, défend-toi, fous-y un coup d' râteau dans l' dos
Attend un peu avant de t' faire emmerder
Par ces p'tits machos qui pensent qu'à une chose
Jouer au docteur non conventionné
J'y ai joué aussi, je sais de quoi j' cause
J' les connais bien les play-boys des bacs à sable
J' draguais leurs mères avant d' connaître la tienne
Si tu les écoutes y t' feront porter leurs cartables
'Reusement qu' j' suis là, que j' te regarde et que j' t'aime
{Refrain:}
Lola
J' suis qu'un fantôme quand tu vas où j' suis pas
Tu sais ma môme
Que j' suis morgane de toi
Comme j'en ai marre de m' faire tatouer des machins
Qui m' font comme une bande dessinée sur la peau
J'ai écrit ton nom avec des clous dorés
Un par un, plantés dans le cuir de mon blouson dans l' dos
T'es la seule gonzesse que j' peux tenir dans mes bras
Sans m' démettre une épaule, sans plier sous ton poids
Tu pèses moins lourd qu'un moineau qui mange pas
Déploie jamais tes ailes, Lolita t'envole pas
Avec tes miches de rat qu'on dirait des noisettes
Et ta peau plus sucrée qu'un pain au chocolat
Tu risques de donner faim a un tas de p'tits mecs
Quand t'iras à l'école, si jamais t'y vas
{Refrain}
Qu'est-ce qu' tu m' racontes tu veux un p'tit frangin
Tu veux qu' j' t'achète un ami Pierrot
Eh les bébés ça s' trouve pas dans les magasins
Puis j' crois pas que ta mère voudra qu' j' lui fasse un p'tit dans l' dos
Ben quoi Lola on est pas bien ensemble
Tu crois pas qu'on est déjà bien assez nombreux
T'entends pas c' bruit, c'est le monde qui tremble
Sous les cris des enfants qui sont malheureux
Allez viens avec moi, j' t'embarque dans ma galère
Dans mon arche y a d' la place pour tous les marmots
Avant qu' ce monde devienne un grand cimetière
Faut profiter un peu du vent qu'on a dans l' dos
{Refrain}
EN CLOQUE
Elle a mis sur l' mur
Au dessus du berceau
Une photo d'Arthur
Rimbaud
Avec ses cheveux en brosse
Elle trouve qu'il est beau
Dans la chambre du gosse
Bravo
Déjà les p'tits anges
Sur le papier peint
J' trouvais ça étrange
J' dis rien
Elle me font marrer
Ses idées loufoques
Depuis qu'elle est
En cloque
Elle s' réveille la nuit
Veut bouffer des fraises
Elle a des envies
Balaises
Moi, j' suis aux p'tits soins
J' me défonces en huit
Pour qu'elle manque de rien
Ma p'tite
C'est comme si j' pissais
Dans un violoncelle
Comme si j'existais
Plus pour elle
Je m' retrouve planté
Tout seul dans mon froc
Depuis qu'elle est
En cloque
Le soir elle tricote
En buvant d' la verveine
Moi j' démêle ses pelotes
De laine
Elle use les miroirs
A s' regarder dedans
A s' trouver bizarre
Tout le temps
J' lui dit qu'elle est belle
Comme un fruit trop mûr
Elle croit qu' je m' fous d'elle
C'est sûr
Faut bien dire s' qu'y est
Moi aussi j' débloque
Depuis qu'elle est
En cloque
Faut qu' j' retire mes grolles
Quand j' rentre dans la chambre
Du p'tit rossignol
Qu'elle couve
C'est qu' son p'tit bonhomme
Qu'arrive en Décembre
Elle le protège comme
Une louve
Même le chat pépère
Elle en dit du mal
Sous prétexte qu'il perd
Ses poils
Elle veut plus l' voir traîner
Autour du paddock
Depuis qu'elle est
En cloque
Quand j' promène mes mains
D' l'autre côté d' son dos
J' sens comme des coups de poings
Ça bouge
J' lui dis "t'es un jardin"
"Une fleur, un ruisseau"
Alors elle devient
Toute rouge
Parfois c' qu'y m' désole
C' qu'y fait du chagrin
Quand j' regarde son ventre
Puis l' mien
C'est qu' même si j' devenais
Pédé comme un phoque
Moi j' serai jamais
En cloque
MA GONZESSE
Malgré le blouson clouté,
Sur mes épaules de v'lours.
J'aim'rais bien parfois chanter,
Autre chose que la zone.
Un genre de chanson d'amour
Pour ma p'tite amazone.
Pour celle qui tous les jours
Partage mon cassoulet.
Ma gonzesse, celle que j'suis avec.
Ma princesse, celle que j'suis son mec.
Oh oh oh
Faut dire qu'elle mérite bien,
Qu'j'y consacre une chanson.
Vu que j'suis amoureux d'elle,
Un peu comme dans les films,
Ou y a tous pleins de violons
Quand le héros y meure.
Dans les bras d'une infirmière,
Qu'est très belle et qui pleure.
Et pis elle est balancée ,
Un peu comme un Mayol,
Tu sais bien les statues,
Du jardin des Tuileries.
Qui hiver comme été
Exhibent leur guibolles,
Et se gèlent le cul
Et le reste aussi.
Ma gonzesse, celle que j'suis avec.
Ma princesse, celle que j'suis son mec.
Oh oh oh
Pis faut dire qu'elle a les yeux,
Tell'ment qui sont beaux,
On dirait bien qu'ils sont bleus,
On dirait des calots.
Parfois quand elle me regarde,
J'imagine des tas de choses,
Que je réalise plus tard
Quand on se retrouve tout seul.
Si tu dis qu'elle est moche,
Tu y manques de respect,
Je t'allonge une avoine
Ce sera pas du cinoche.
Mais si tu dis qu'elle est belle,
Comme je suis très jaloux,
Je t'éclate la cervelle
Faut rien dire du tout.
De ma gonzesse, celle que j'suis avec.
Ma princesse, celle que j'suis son mec.
Oh oh oh
J'aimerais bien un c'est jour,
Y collé un marmot,
Ouais un vrai qui chiale et tout
Et qu'a tout le temps les crocs.
Elle aussi elle aimerais ça,
Mais c'est pas possible,
Son mari y veut pas
Y dis qu'on est trop jeune.
Ma gonzesse, celle que j'suis avec.
Ma princesse, celle que j'suis son mec.
Ma gonzesse, celle que j'suis avec.
Ma princesse, celle que j'suis son mec.
Celle que j'suis avec, ma princesse.
MON N'AMOUREUX
J't'en supplie mon Papou si j'ramène un d'ces quatres
Mon amoureux chez nous
Lui file pas un coup d'boule une mandale un coup d'latte
Lui fais pas bouffer des clous
Fous pas l'feu à sa mob qui s'ra garée en bas
L'appelle pas "Microbe" l'est plus grand qu'toi
Lui dit pas qu'il est moche et qu'il a l'ch'veux gras
Lui fait pas les poches y fume pas
T'en fait pas Papa, mon amoureux tu l'aim'ras
Il écoute que Brassens et toi
C'est pas un premier de la classe
Il est ‘achement plus beau
On dirait toi sur tes vieilles photos
Tu craignais que j'ramène un p'tit con-Chevignon
Il a qu'un gros pull en laine
Pas d'boucle d'oreille dans l'nez et même pas d'blouson
Il est plutôt normal comme dégaine
D'abord c'est obligé qu'tu craques pour mon Manouche
Il adore la pluie et le vent
Il aime René Fallet et y pêche à la mouche
Et en plus il est protestant
T'en fait pas, Papa mon amoureux tu l'aim'ras
Il a tatoué Guevara sur le bras
Question dope pas d'lézard
Il est accro qu'à moi
Y joue d'la guitare il aime les chats
Il est dernier en gym toujours prem' en redac'
Y dessine on dirait Hugo Pratt
Dans deux ans y veut s'arracher au Niger
Bosser pour Médecins sans frontière
Te bile pas pour l'armée y veut s'faire insoumis
J'ui ai même dit qu'on l'planqu'rait
En virant toutes mes p'luches,mon Marsupilami
Y a bien une p'tite place sous mon lit
T'en fait pas Papa, mon amoureux tu l'aim'ras
Y lit des livres qu'tu comprendrais pas
Du sport il en fait pas
N'empêche qu'en championnat
Il aime que Lens et Marseille comme toi
T'en fait pas Papa, mon amoureux tu l'aim'ras
Au bras d'fer l'est aussi nul que toi
T'en fais pas, tu l'aim'ras
Pendant au moins
Une semaine ou un mois comme moi
LAURA
Laura, y a tant d'hommes que je ne suis pas.
Y a tant de phrases qu'on dit, que je ne dirais pas.
Oh oh, Laura, j'aurais tant à apprendre de toi,
Tous ces mots tendres qu'on sait, moi je ne les sais pas.
J'ai poussé comme on respire,
Sans abri, ni foi, ni loi.
Ce qui m'a fait vivre était à moi.
Des caresses et des sourires,
J'ai souvent passé mon tour.
Je n'ai jamais appris à donner tant d'amour.
Laura, le temps passe et me remplit de toi.
J'n'avais besoin de personne et tant de place pour toi.
Oh oh, Laura, petit rien du tout mais tout pour moi,
Tous ces conseils qu'on donne, tu ne les entendras pas.
J'ai dépensé tant de forces
Pour des empires en papier,
Des rêves déjà presque oubliés,
Mais que le diable les emporte !
Tout me semble dérisoire,
Evaporé dans le bleu de ton regard.
Laura, Laura,
Oh oh oh, Laura...
Je n'attendais rien de toi, qu'une raison d'être là,
Juste une trace avant de partir.
Oh oh, mais de tes rires et de tes bras,
Tu m'inventes un avenir, te regarder pousser me fera grandir.
Oh oh oh, Laura.
Oh oh oh, Laura.
Oh oh oh, Laura.
CEUX QUE L'ON MET AU MONDE
Ceux que l'on met au monde ne nous appartiennent pas
C'est ce que l'on nous montre et c'est ce que l'on croit
Ils ont une vie à vivre, ont des pas destinés,
Des chemins qu'ils vont suivre, ils devront décider
C'est une belle histoire que cette indépendance,
Une fois passé les boires et la petite enfance
Qu'il ne faille rien nouer qu'on puisse pas défaire,
Que des noeuds pas serrés, des boucles si l'on préfère
Ceux que l'on aide à naître ne nous appartiennent pas
Ils sont ce qu'ils veulent être qu'on en soit fiers ou pas
C'est ce que l'on nous dit, c'est ce qui est écrit,
La bonne philosophie, la grande psychologie
Et voilà que tu naît et que t'es pas normal,
T'es dodu, t'es parfait, le problème est mental
Et voilà que c'est pas vrai que tu vas faire ton chemin,
Que t'arrêteras jamais de n'être qu'un gamin
Tu fais tes premiers pas, on se laisse émouvoir,
Mais les pas que tu feras ne te mèneront nulle part
Qui es tu? si t'es pas un adulte en devenir,
Si c'est ma jupe à moi pour toujours qui t'attire
C'est pas ce qu'on m'avait dit, j'étais pas préparée,
T'es à moi pour la vie, le bon Dieu c'est trompé
Et y'a le diable qui rit dans sa barbe de feu,
Et qui me puni de l'avoir prié un peu
Pour que tu m'appartiennes à la vie à la mort,
Il t'a changé en teigne, il t'as jeté un sort
T'es mon enfant d'amour, t'es mon enfant spécial,
Un enfant pour toujours, un cadeau des étoiles
Un enfant à jamais, un enfant anormal,
C'est ce que j'espérais, alors pourquoi j'ai mal?
J'aurais pas réussi à me détacher de toi,
Le destin est gentil, tu ne t'en iras pas
T'auras pas 18 ans de la même façon,
Que ceux que le temps rend plus hommes que garçons
T'auras besoin de moi, mon éternel enfant,
Tu ne t'en iras pas en appartement
Ta jeunesse me suivra jusque dans ma vieillesse,
Le docteur a dit ça, c'était comme une promesse
Moi qui avait tellement peur de te voir m'échapper,
Voilà que ton petit coeur, me jure fidélité
Toute ma vie durant je conserverai mes droits,
Mes tâches de Maman et tu m'appartiendras
Ceux que l'on met au monde ne nous appartiennent pas
C'est ce que l'on nous montre, c'est ce que l'on croit,
C'est une belle histoire que cette histoire là
Mais voilà que surprise, mon enfant m'appartient,
Tu te fous de ce que dises les auteurs des bouquins,
T'arrives et tu m'adores, tu me fais confiance,
De tout ton petit corps, de toute ta différence
Je serai pas là de passage comme les autres parents,
Qui font dans un mariage le deuil de leur enfant
J'aurai le privilège de te border chaque soir,
Et certains jours de neige, de te mettre ton foulard
À l'âge où d'autres n'ont que cette visite rare,
Qui vient et qui repart par soir de réveillon
Tu seras le bâton de ma vieillesse précoce,
En même temps que le boulet qui traînera mes forces
Tu ne connais que moi et ton ami Pierrot,
Que je te décris tout bas quand tu vas faire dodo
Et tu prends pour acquis que je serai toujours là,
Pour t'apprendre cette vie que tu n'apprendras pas
Car ta vie s'est figée et la mienne passera
Je me surprends à souhaiter que tu trépasses avant moi,
On peut pas t'admirer autant que je t'admire
Moi qui ai la fierté de te voir m'appartenir
Je voudrais pas qu'on t'insulte et qu'on s'adresse à toi
Comme à un pauvre adulte parce qu'on te connaîtra pas
Si le diable s'arrange pour que tu me survives,
Que Dieu me change en ange que je puisse te suivre
Ceux que l'on met au monde ne nous appartiennes pas
A moins de mettre au monde un enfant comme toi
C'est une belle histoire que celle qui est nôtre
Pourtant je donnerais ma vie pour que tu sois comme les autres
Découvre les profils similaires à proximité susceptibles de t'intéresser !