Plus de cris, plus de tourmants, plus de souffrances ...
La chaleur rayonnante du soleil sur son visage, la douce caresse du vent sur sa peau, le chant mélodieu des oiseaux accompagnés du bruissement des arbres, la paix enfin ...
Et puis une voix, chaude, forte mais douce, familière lui intimant de se réveiller, de revenir à la vie, que le cauchemar était enfin terminé pour elle. Un léger sourire vint étirer ses lèvres: Lùrë. IL était venu comme toujours la rassurer et la sortir de sa torpeur. Elle obéit alors, rouvrant lentements les yeux, son regard éblouit par la clarté du jour, mais elle le vit cependant penché sur elle, homme fier et droit au sourire éclatant.
- Tout ira bien à présent petite soeur.
A peine eut-il prononcé ces derniers mots qu'il s'évapora tel un mirage, laissant place au vide. Elle voullut se redresser pour le retenir, voir où il était parti, l'appelant frénétiquement affolé par sa disparition soudaine. C'est un étranger qui vient à elle pour tenter de l'apaisser, mais elle restait affolée, perdue en ces lieux qu'elle ne connaissait pas, empli d'inconnus fourmillant autour d'elle. Elle tenta alors de retrouver un semblant de calme pour reprendre sa maitrise d'elle même, on lui apporta un peu d'eau pour l'y aider, et c'est là qu'elle le vit de nouveau, étandu sur une pierre grise les yeux clos. On aurait pu croire qu'il dormait s'il n'y avait eut tout ce sang et cette dague planté en son coeur. Le monde autour d'elle se figea, elle ne voyait plus que le cadavre ensanglanté de son frère, allongé à quelques mètres d'elle seulement ...
Elle venait de quitter un cauchemar pour en retrouver un autre. Le néant s'ouvrit de nouveau pour elle ... Elle perdit connaissance.
Lorsqu'elle reprit conscience, on l'avait allongé dans une chambre modeste mais accueillante d'une petite maison de bois, un vieil homme à se trouvant à son chevet, il s'inquiéta d'elle avant de la faire manger et enfin de lui expliquer.
Lùrë était venu le voir, ses nuits étaient peuplé de cauchemars, il ressentais les tourmants de sa soeur et ne pouvais supporter l'idée de la savoir torturé pour l'éternité accordé par la mort. Il avait donc fait appel à ses services pour la ramener à la vie, offrant la sienne en sacrifice. Il avait renoncé à sa femme, à ses enfants, à Valinor pour elle, ne laissant derrière lui que ses quelques mots grifonnés de sa main:
"Pourquoi la peine est pire l'adieu étant parfait?
Pourquoi les souvenirs sont les plus beaux regrets?
Pourquoi trouver trop tard que la raison à tort?
Pourquoi le sort sépare deux âmes s'aimant à mort?"
Elle ne sera jamais la raison de ces mots, mais c'était tout ce qui restait de lui ...
On ensevelit le Noldo sous la dale de pierre ayant servi au sacrifice et on y grava cet unique poème. Les étrangers quittèrent les lieux laissant la jeune femme seule. Qu'adviendrait il d'elle à présent?
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