sacrilege Tu veux le rencontrer ? Tchat avec lui !

A propos de sacrilege

Sacré , 63 ans , Homme
Etait en ligne il y a plusieurs jours

Apparence physique

Apparence physique Très bien
Taille 1m80
Poids Mince
Cheveux Bruns
Yeux Bleus

Description

"- Léonard ! Encore le nez dans tes satanés livres ?! Ne peux-tu pas sortir de cette chambre et jouer dehors comme tous les autres enfants de ton âge ? "

" - Tu fais honte à la mémoire de ton père... Tu me fais honte. "

" - Ah, c'est le petit Léonard de Montlange. Eh bien, mon enfant, il serait temps de t'apprendre l'art des armes, ne crois-tu pas ? Laisse le latin et le grec à ces vieux rhéteurs de Cour, et les romans aux femmes, auxquelles ils sont destinés. Tu es un homme, ou tu ne l'es pas ? "

" - Toujours aussi tête en l'air ! Si tu maniais l'épée aussi bien que tu joues de l'archet, on ne perdrait pas autant de temps, et ton baron de beau-père me paierait mieux. "

" - Ah ! Léonard... C'est affreux. Ton frère.... Lucien... Il est mort. La phtisie... Quel malheur, Léonard, quel malheur ! "

" - Non, François, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Léonard est le dernier héritier mâle, si vous le déshéritez, vos titres et votre fortune risquent d'être récupérés par l'un de nos voisins. Faites marier sa jeune soeur, j'ai quelques idées de bons partis ; et lui, puisqu'il aime tant les livres, envoyez-le s'instruire dans ces cercles brillants de Cour... Il a toutes les capacités pour devenir un mondain, du moins un bel esprit.
- Vous êtes trop bonne avec lui, Katharina. Un homme qui ne sait pas tenir une épée n'est pas un homme digne.
- La maladie, mon bon François, la maladie... La santé de Léonard est fragile, comme celle de feu son frère. Vous savez tout comme moi qu'il ne vivra pas vieux.
- Cet enfant est une tare pour ma lignée. "

" - Pardonnez-moi, mon Père, car j'ai péché... "

" - ...In nomine Patre, et Filii, et Spiritus sancti. Amen. "

" - Comment puis-je croire à l'image d'un Père créateur et bienveillant ? Comment puis-je croire à une Divinité qui n'a jusqu'alors manifesté que du mépris et de l'indifférence vis à vis de sa Création ? Où est-il, le Dieu juste, et le Dieu vengeur de l'Ancien Testament ?
- Tu ne penses pas ce que tu dis, Léonard. "

" - Amen ! Amen sur l'apostat ! "

" - Monsieur de Montlange ? Oh, c'est vous, l'auteur de ce petit pamphlet qui fit sensation voici un mois ? Une petite pièce fort plaisante, mon ami. J'avoue admirer votre ténacité ; on vous a menacé d'excommunion, n'est-ce pas ?
- Un esprit libre doit avoir le courage de ses opinions. "

" - L'absinthe, Léonard, est un baume pour les esprits chagrins. "

" - Perds-tu l'esprit ?! Brûle-moi tous ces papiers. Je vais finir par me ranger à l'avis de ce prêtre et demander à te faire exorciser. Des fées, Léonard ?! C'est le Diable qui tient ton âme, mon fils ! "

" - ...Et se perdre à nouveau dans les nuances de la Fée Verte... "

" - J'ai dit à ton beau-père qu'il serait de bon ton de t'envoyer étudier ailleurs. Ce n'est plus supportable. Même mon influence risque bientôt de ne plus suffire à te protéger des foudres de l'Eglise. Prends quelques affaires ; je te fournirai un carrosse, de toute façon. Quelle tristesse d'en être arrivé là... Parfois, je ne te comprends plus, Léonard.
- Voilà vingt ans que l'on ne me laisse aucun choix d'avenir, Katharina.
- Je prierai pour ton salut. "

" - Je vous aime, Léonard. Pourquoi devez-vous partir ? "



Mon amie,

Je crains que mon âme ne soit en train de m'échapper. Comme vous vous en doutez très certainement, il s'agit encore de Lui. Est-ce une épreuve envoyée par ce prétendu Ciel pour m'éprouver ? Ce pays met à mal tant de mes convictions, et je ne sais plus vers qui me tourner, ni à quoi me vouer. C'est en ces instants de perte que mes yeux et mon esprit tendent vers ce Dieu que j'ai renié. Peut-être est-ce là faiblesse de ma part, je ne sais.
Je tiens à vous remercier pour tout ce que vous faites pour moi. Je n'ai pas encore eu l'occasion de me rendre à ce pied-à-terre dont vous me donniez l'adresse, dans votre lettre précédente ; je tâcherai de le faire dans la semaine. Les études au Manoir me laissent peu de temps. J'aimerais, à propos, savoir si vous avez bien reçu ma dernière traduction de Pythagore, et ce que vous en pensez.
Vous me manquez, Katharina, plus que Claire pourrait me manquer. N'allez pas déduire de cela quelque ambiguité ; notre relation est, et restera, celle d'un neveu à sa tante - mais elle restera surtout pour moi le seul véritable lien de famille sur lequel j'aie jamais pu compter.
Il faudrait que je vous parle plus en détail de Lui, mais pas dans cette lettre. De vive voix, si cela est possible, quand vous descendrez ou bien quand je viendrai vous voir, si je trouve quelque façon de me libérer. Je pense que vous vous moquerez de moi. Qu'importe, toutefois ; j'ai besoin de vous pour retrouver une clarté d'esprit qui me fait cruellement défaut depuis quelques jours.
Dans l'attente de votre réponse, je vous embrasse.

Léonard.


---

Journal


Maintenant, je suis guéri. Du temps a passé, beaucoup de temps, parce qu'il a fallu que je m'adapte à cette époque violente, contrastée, démesurée. J'ai lu, pour rattraper mes quelques deux siècles de retard. A présent, j'ai un portable, une carte d'identité, une assurance sociale ; j'ai même eu un travail, fut un temps ; et lorsque j'écris, c'est à l'aide d'un clavier informatique.
Je me suis fait, je crois, à cette époque merveilleuse et effrayante, capable de générer des personnes aussi extraordinaires que Simon ou que Jill, et d'autres aussi obscènes que Calicot, par exemple. Je me suis épanoui, peut-être. Et j'ai fait des erreurs, beaucoup.
J'ai vécu avec lui plusieurs mois, depuis ma sortie du coma. Notre vie avait quelque chose de familier, de régulier et de rassurant, qui me suffisait amplement. Pourquoi ai-je trahi ? Pourquoi ne puis-je retrouver ma dignité et ma retenue, celles contre lesquelles Il a du se battre pour me conquérir ? Pourquoi suis-je désormais incapable de résister à la moindre tentation ? Sont-ce les mâchoires puissantes de cette société qui m'ont conduit à l'irresponsabilité, ou bien suis-je devenu moi-même aussi puéril, aussi peu regardant sur l'honneur ou sur la souffrance des autres que la dernière des traînées ?
J'ai fait du mal aux gens que j'aimais. Et ce n'est qu'à présent que je suis seul, ou en passe de l'être, que je me rends compte à quel point mon amour pour vous est profond, Délériium. Mais vous ne me pardonnerez pas, n'est-ce pas ? Vous ne pourriez pas me pardonner cette seconde erreur, quelles que soient les excuses, les raisons que je voudrais vous donner. C'est pour cela que je vais m'en aller, en priant pour que Dieu -s'il existe encore, contrairement à ce qu'affirmait Nietzsche- puisse avoir assez de miséricorde pour vous effacer de ma mémoire, de mon coeur, de mon âme.
Simon, pardonnez-moi. Pardonnez-moi tous.

A rencontrer à proximité

Découvre les profils similaires à proximité susceptibles de t'intéresser !