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A propos de warlyn

Warlyn , 96 ans , Homme
Etait en ligne il y a plusieurs jours

Description

Nuit - Mj dilettante, quand ça lui chante.




----------------------Làsmé - Tête de Chimère ------------------------------------

Vous croyez que j'existe ?


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~ Warlyn ~

~ Je suis Précieux, je suis Fragile. Ne me serrez pas trop fort, de peur de me briser. ~



Vent est fort et fragile.

Vent est un Dieu versatile.

Vent est mon âme.

Vent est mon coeur.

Léger, tendre, froid, cruel.

Vent hurle. Vent crie.

Vent caresse.

Vent est mon étoffe. Vent est dans mes mains. Vent est dans ma gorge.


Léger comme Lui, tendre comme Lui, froid comme Lui, cruel comme Lui.


A s'envoler.


Vent est un Dieu qui malmène ses fidèles.

Vent mon coeur.

Vent mon âme.

Vent ma vie.



Vent mon Art.




-------------------------------- Les Erèbes ----------------------------------------------


La mort est un bruit blanc. Je ne suis pas un bruit blanc.



Devant elle, son long corps noir abandonné contre le puits, se tenait, alanguie, la plus belle femme que Lil u Dhin eût jamais vue. Elle était nue, son cou délicat penché sur le côté. On apercevait la courbe délicieuse de ses hanches, l’arrondi d’un sein dans une tache de lune. Son visage, beau et intemporel, se voyait de profil, laissant deviner l’ourlet des lèvres et l’arc tranchant des cils. Surtout, noirs comme la nuit la plus noire, noirs comme chaque parcelle de sa peau, ses cheveux glissaient jusqu’à sa taille, tels des serpents, tels des fleuves endormis, et la drapaient d’un voile opaque. Lil u Dhin, ou quel que soit son nom, sut alors qu’il s’agissait d’une Erèbe, une Dame Nuit. Cette évidence la glaça et courba sa nuque, interdisant à ses yeux de se repaître de cette silhouette adorable et dangereuse.

L’Erèbe poussa de nouveau un long hurlement, entre le cri de rage et le cri de douleur, puis tourna lentement les yeux sur l’humaine agenouillée. Ces yeux-là pouvaient faire frissonner : ce n’était que deux gouffres, deux lacs d’eau mercurielle, infiniment indifférents, infiniment cruels. L’esprit fit un geste de chat, posa ses mains griffues sur le bord du puits et pencha le buste en avant, accusateur.


- Eloigne-toi, éloigne-toi, qui que tu sois, siffla l’Erèbe dans la langue des esprits. Eloigne-toi, car mon chagrin est immense et n’appartient qu’à moi. Si tu demeures, il infusera ma mélancolie dans tes veines et te tuera. Cela sera juste : cela sera ma vengeance. »


Elle se mit ensuite à chanter tout bas, puis de plus en plus fort, une mélopée hypnotique, étrangère aux sens humains : l’oreille de Lil u Dhin se refusa à en saisir le rythme. Ce chant, cette mélodie, était une torpeur létale, comme le parfum d’un pavot ; insidieux, il s’infiltrait dans les veines comme un poison. Comprenant quel danger elle courait, la sorcière leva les mains en signe d’apaisement.


- Je ne sais pas quel est ton chagrin, et ne souhaites nullement t’offenser. Comment puis-je t’aider ? »


Voyant que Lil u Dhin comprenait sa langue et qu’elle lui répondait, l’Erèbe considéra cette jeune femme différemment. Elle cessa de chanter.


- Tu n’es pas un héros, ou bien un mage, envoyé par le Roi pour me chasser ?
- Le Roi m’importe peu, répondit la sorcière. Je suis venue ici pour trouver des réponses que, peut-être, tu pourrais m’apporter.
- Alors, aide-moi, gémit l’esprit qui renversa la tête en arrière. Ma reconnaissance n’aura pas de limites, ou si peu. Vois : j’ai perdu mon nom, un soir que je jouais dans cette clairière. Il est tombé dans le puits, et je n’ose aller l’y récupérer. »


Tandis qu’elle se lamentait, l’Erèbe pleurait. Lil u Dhin vit ses larmes, perles d’argent, rouler sur sa joue puis tomber sur le sol. La terre avide s’en gorgea, l’herbe frémit : de là venait, certainement, cette couleur particulière qui tapissait la clairière. La sorcière s’inclina.


- Je vais réfléchir à la manière de te rendre ce service. Tu retrouveras ton nom, je te le promets. En échange, m’aideras-tu ?
- Oh ! oui, je t’aiderai », répondit la créature dans un chuintement.


La sorcière s’approcha alors du puits, cachant au mieux la crainte que lui inspirait l’esprit. Si près, elle pouvait toucher l’Erèbe, comme un morceau de nuit, elle pouvait sentir son odeur de menthe et d’eau. Chassant la peur, Lil u Dhin pencha la tête par-dessus les vieilles pierres descellées. L’eau luisait, très loin. Les parois du puits luisaient aussi, couvertes d’humus et de moisissures. Quand elle en eut assez, la sorcière se redressa.


- Je pense savoir, dit-elle, ce qu’il me faudra faire pour t’aider.
- Fais-le à l’instant, siffla l’Erèbe en ouvrant grand ses yeux de rien.
- Je ne le peux pas, certains ingrédients me manquent. La nuit prochaine…
- Jure-moi que tu reviendras », siffla encore l’esprit qui griffait la pierre dans son impatience.


La sorcière jura. Satisfaite, l’Erèbe la laissa aller, ce qu’elle se dépêcha de faire. Un tel face-à-face était épuisant, même pour une sorcière de la trempe de Lil u Dhin. Et ce ne fut pas sans soulagement que la jeune femme se cloîtra de nouveau dans sa chambre, cherchant le sommeil jusqu’à l’aube.


( Deux-Baisers, partie 2 : Le Roi Sans Fureur. )




~ Tethrach ~

Cia beir buar o thig Tethrach ?
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